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 in my mind my dreams are real || L I V '

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Wyatt J. Langdon

Wyatt J. Langdon



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MessageSujet: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeDim 30 Jan - 19:31

Être sous le feu des projecteurs avec ceux qui sont vos meilleurs potes, les cris de fans qui vous adulent, et votre chanson qui résonne assez fort pour vous briser le crâne. Mieux encore le son de votre basse dans l’oreillette qui vous transmet ni plus ni moins une décharge. Voilà la nouvelle vie de Wyatt James Langdon qui, chaque soir monte sur la scène du MGM avec son groupe. Comment résister à cet appel ? Comment ne pas se sentir investi d’une divinité ? Voilà des questions qu’ils ne se posaient pas ; parce qu’il était ce putain de dieu du rock et il aimait ça.

Après une dernière mélodie, véritable appel à la foule ; il avait simplement rejoint les coulisses en se passant la main sur le front, transporté. Et c’est alors que une fan lui avait sauté au cou ; dieu seul sait comment elle avait réussi à atterrir là. La demoiselle en question avait abandonné toute pudeur, affichant un joli topless avec le nom de son idole écrit au rouge à lèvres dessus ; elle s’était littéralement jetée sur lui avant que deux gardes du corps ne la saisissent enfin et commencent à l’éloigner ; tandis que leur joli manager regardait le spectacle, les lèvres pincées et son habituel air sévère sur le visage. Faut dire que se charger du groupe Half Shade, outre le fric que ça pouvait rapporter, n’était véritablement pas un cadeau. Le temps de se remettre de ses émotions et de enfin comprendre ce qui venait de se passer, il rit avec un petit temps de retard en regardant l’autre folle se débattre seins à l’air. Ahhhh ! Il le comprenait enfin l’air réprobateur de la jolie petite manager :
    « Trop grosse. »
Leur charmante nanny afficha un air soulagé, voyant un éventuel scandale vite soufflé par ces deux mots, et la groupie un peu trop expressive – mais surtout ayant un peu trop d’embonpoint au goût du bassiste – fut reconduite. Il rit doucement avant de choper une bouteille d’eau qu’on lui tendait déjà pour la vider sur son visage avant de jeter le bout de plastique vidé au sol, quelqu’un nettoyait toujours derrière. C’était comme ça maintenant sur son passage, tracer sa route en se faisant servir sur un plateau d’argent et voir tout le monde autour s’agiter, une véritable fourmilière. Et sérieusement, ça l’éclatait méchamment.

Le fameux passage du couloir maintenant tandis qu’il s’essuyait une nouvelle fois le visage, avec quelques putains de journalistes qui avaient réussi à s’infiltrer. Pas d’humeur ! « Barre-toi », « Bouge », « Casse-toi ». Flash dans la gueule ! Moment de pause… Ce gros connard venait de lui faire une offense. Son joli petit appareil photo lui fut arraché des mains, explosé contre un mur, juste au-dessus de son épaule… tandis que Wyatt lui lançait un regard eh bien… clairement assimilable à celui d’un chien enragé. Tous, sans qu’aucune exception ne tienne, avaient le devoir de se plier à sa volonté.

Il inspira un bon coup, se détendit les épaules tout en reprenant son chemin pour enfin arriver dans les loges. Son premier geste fut de s’affaler sur le canapé et de souffler, sourire aux lèvres et yeux fermés tandis qu’il revivait déjà ce putain de moment passé sur scène ; oh et ce n’était sûrement pas « l’amour reçu par le public » (dixit Céline Dion et autres putains d’hypocrites de merde) qui le faisait vibrer et rêver comme ça ; non… c’était lui ! Lui et sa basse ! Lui et ses potes ! Lui. Simplement. Certainement, il avait pris la grosse tête ! Disons que de taille melon à la naissance, elle était passée à taille pastèque aujourd’hui. Mais qui aurait pu lui en vouloir ? Le juger ? On dit souvent que ce qui nous définit, c’est la façon dont les autres nous perçoivent ; et non le contraire. Eh bien toutes les personnes qui l’entouraient, presque toutes du moins, le traitaient comme un prince. Et aussi simplement que cela, il se sentait supérieur au commun des mortels.

Il s’étira simplement avant de choper la télécommande sur la table basse pour allumer le grand écran plasma qui lui faisait face. Et le temps que la télé chauffe ; il chopa, juste à côté, un join que son frère avait roulé entre deux chansons, sans trouver le temps d’en profiter. D’ailleurs, ils étaient où tous ces autres cons ? Wyatt jeta enfin un coup d’œil derrière son épaule, avant de balayer la pièce de son regard. Vide. Ils n’avaient sûrement pas résisté à la perspective de se faire mousser auprès de quelques journalistes ; tout était une question d’humeur… Et en attendant, lui était tranquille, avec la loge rien que pour lui. La télé s’alluma enfin sur le canal de la console de jeu et il plissa un peu les yeux en reconnaissant sur l’écran le menu d’un jeu de kart auquel il n’avait pas joué depuis longtemps ; et bah pourquoi pas, c’était parfait ça !

La porte de la loge s’ouvrit enfin, sans qu’il ne se retourne et sachant qu’il s’agissait de sa manager, il balança simplement, comme on parle au dernier des chiens :
    « Ramène de la tease »
    « Et… »
    « Whow ! T’es pas payé pour parler ! Improvise et on verra… »
C’est bon, il n’allait pas non plus lui énumérer tout ce dont il avait envie ! Il n’avait pas envie de parler bordel, juste de jouer à son jeu en étant tranquillement posé avec un petit join, des bouteilles en attendant que les mecs du groupe se ramènent avec les filles les plus canons de la salle. Car oui, la soirée ne faisait que commencer. Il entama une partie, faisant très bien passer le temps tout seul, les yeux braqués sur l’écran et véritablement à fond. Il entendit la porte se rouvrir et balança simplement :
    « Magne ton cul »
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Olivia N. Fitch

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeLun 31 Jan - 0:19

in my mind my dreams are real || L I V ' 732854etxmdy
He's got me like nobody ;



J’la sens pas cette journée. J’ai cette impression qui m’colle à la peau depuis que j’suis levée y à déjà deux heures. C’est p’tête parce qu’il pleut, j’en sais rien, m’enfin j’aime pas me sentir comme ça. C’est un peu comme le jour où j’avais oublié mon sac chez moi alors que j’allais en cours. C’est exactement ça d’ailleurs, j’ai l’sentiment d’avoir foiré quelque chose. Bon, okay, que j’sois dans une ruelle à acheter ma dose, ça aide pas, je l’sais. En plus il pleut. J’ai pas d’parapluie, juste ma vieille capuche pour attendre dans l’froid. L’autre prend tout son temps à m’préparer ma commande. Connard. J’suis pourtant une habituée, j’mériterais presque un traitement de faveur. Ca fait trois mois que j’claque mon salaire dans son business alors le moins qu’il pourrait faire c’est magner son cul quand il commence à tomber des cordes. J’soupire et enfonce un peu plus mes mains dans mes poches. Au moins j’vais pouvoir me consoler avec ce qu’il va m’apporter. Ca vaudra jamais la coc’ que j’réussissais à avoir à Londres, mais en même temps j’ai plus vraiment le même pouvoir d’achat on va dire. Et puis l’rapport qualité/prix de c’qu’il me vend est carrément acceptable. C’est un ami d’mon coloc’, il me fait des rabais la plupart du temps en espérant que j’finisse par coucher avec lui. Raté mon grand, encore plus si tu t’bouges pas un minimum. J’crois qu’il m’a entendu, il est arrivé avec son pauvre sourire désolé sur l’visage. J’t’en foutrais des « pardon » ! On procède à notre échange, j’enfonce le sachet dans ma poche et m’éloigne.

Mon appart’ est pas clean du tout, mais j’ignore par quel miracle, il est chauffé. J’suis vernie. J’retire mes fringues trempées et reste dans l’salon, à moitié à poil, mon vêtement le plus chaud étant mon débardeur. J’pose le sachet de poudre blanche sur la table et le regarde une seconde. J’suis devenue une sacrée camée quand même. J’me demande c’qu’Abraham dirait de ça du haut de son hôtel standing. Alors papa, elle est digne de toi ta descendance ? J’m’assois et trace une ligne. Mon doigt posé sur ma narine, j’aspire la cocaïne de l’autre d’un geste machinal. Même si j’suis habituée, j’ressens quand même la douleur qui vient quand on sniffe quelque chose, en même temps faut dire que c’est pas fait pour ça a l’origine, le nez. J’passe ma main dans mes cheveux et contemple ma dignité qui est déjà bien loin. Ca fait un moment qu’elle s’est barrée. Le jour ou j’ai commencé à tapiner pour être exacte, mais elle me manque pas, ‘fin p’têtre un peu, mais j’m’arrange toujours comme il faut pour pas le montrer. J’retourne dans ma chambre et prends mes fringues dans mon placard. J’file dans la douche et en ressors une bonne dizaine de minutes plus tard, j’suis toute propre pour ma rock star de client. Ouais parce que ce soir j’vois du beau monde. Le gérant du MGM m’a appelé pour que j’lui rende un service. Je crache pas sur l’argent, encore moins quand il vient d’une poche célèbre et bien garnie. Mes mains tremblent légèrement quand j’enfile mes bas, ça y est, ça fait effet. C’est encore plus flagrant quand j’me lève pour enfiler ma jupe, j’ai l’impression que la pièce tourne comme jamais. J’mets mon rouge à lèvre, démêle mes cheveux et j’suis parée.

J’avais oublié à quel point les filles étaient hystériques face à un mec qui braille devant son micro. J’ai dû passer par l’entrée de service pour pouvoir rejoindre la chambre de la starlette. Son manager m’attendait devant la porte, j’crois que j’suis en retard. Elle a l’air vexée, mais m’indique quand même froidement les deux trois choses à savoir. J’risque la prison si jamais j’tente de le tuer, l’enlever, l’éviscérer, l’émasculer ou si j’essaye de voler ses affaires pour les revendre sur Ebay. J’lui fais mon sourire Colgate en lui disant que de toute manière, j’ai plus internet. Elle lève les yeux au ciel et s’en va. J’suis toute seule face à la porte. J’suis contente d’avoir pris quelque chose avant de venir, ça a un peu fait partir ce putain de pressentiment qui a ruiné ma journée. Mais pourtant, devant la poignée j’en mène pas large, l’impression a refait surface comme jamais. J’attends pas plus longtemps et entre silencieusement dans la pièce. J’suis accueillie par un « magne ton cul » qui m’énerve. J’vais essayer d’épuiser c’macho a un tel point qu’il pourra plus ouvrir la bouche sans m’supplier d’ralentir la cadence. J’pose mon sac près de la porte, retire ma veste et m’avance jusqu’à toucher le canapé ou il est assis avec mon ventre. J’vois que ses cheveux et ça m’va très bien. J’commence à descendre sensuellement mes doigts le long de ses épaules. « Besoin de se détendre apparemment… » j’dis ça sur un ton aguicheur. Ca y est, j’suis en service.
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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeMar 1 Fév - 21:47

Aussitôt que l’invitation à se dépêcher avait été lancée sans politesse à celle qu’il pensait être sa manager, ou peut-être une serveuse – de toute façon pour lui, c’est la même chose – Wyatt avait oublié toute présence pour ne plus se concentrer que sur la course qu’il tentait de gagner. Il se pencha un peu en avant, se rapprochant de l’écran, lorsqu’il passa deuxième, pour envoyer une bombe dans l’arrière-train du personnage qui venait de le doubler. Et il se laissa retomber en arrière ; ce n’était pas aujourd’hui qu’il perdrait.

Pourtant aucun sursaut, ni autre signe surpris lorsqu’il sentit des mains venir lui caresser les épaules, et aucune interrogation sur l’identité de la dite femme qui venait de lui lancer une invitation à la détente, un simple sourire. Eh bah en voilà une qui ne lui posait pas mille questions et qui savait comment le prendre. Ne répondant pas immédiatement, s’excitant simplement sur la manette le temps de maîtriser un virage en tête d’épingle dans le jeu, il finit tout de même par s’interroger sur cette présence féminine dont il ne savait qu’une chose ; elle n’était pas sa manager :
    « Si tu savais. Être moi, c’est parfois si dur. »
Il rit doucement pour lui-même, impressionné par le nombre de conneries monumentales qu’il avait pris l’habitude de déballer. Au début, cette histoire de se vanter devant les journalistes, c’était juste un jeu devant des questions trop stupides. Et puis, c’était devenu une véritable seconde peau dont il ne pouvait se défaire ; à se demander s’il était bien sincère ou tout simplement cynique.

Pourtant, malgré l’aisance dont il faisait preuve ; parce que après tout, il gagnait à un jeu tout en se faisant ni plus ni moins caresser par une fille qu’il devinait n’être que sensualité – indice trouvé dans sa voix aussi bien que dans ses caresses – quelque chose semblait clocher dans cette situation. Et une petite ridule soucieuse était apparue entre ses deux sourcils tandis qu’il plissait les yeux, chopant tous les accélérateurs dans le jeu avant de franchir la ligne d’arrivée en première position, de justesse. Victoire qui s’accompagna d’un mouvement de soulagement en avant, tandis qu’il était à fond tel le bon geek qu’il était, arrachant du même coup son corps aux mains expertes de la demoiselle qui semblait avoir en tête l’idée de le tripoter gentiment.
    « Whooooow ! »
Il souffla un bon coup, sourire aux lèvres ; cri de congratulations qui ne s’adressait à nul autre qu’à lui. Bah oui, quand y a plus de groupies pour le faire, il est toujours là pour se flatter lui-même, que personne ne s’inquiète pour Wyatt. Il balança la manette sur le canapé, et en profita pour récupérer son join posé dans le cendar juste à côté. Il en inspira une bonne bouffée, la laissant un peu dans sa bouche pour que ça ne lui monte que mieux à la tête avant de finalement la respirer. Mais il n’avait pas oublié la présence de la jeune fille derrière lui, et encore moins la proposition qu’elle lui avait fait. Et il laissa retomber sa tête en arrière, sur le dossier du canapé avant de cracher doucement un petit nuage de fumée qui l’empêcha de bien discerner le visage de la jeune fille. Pourtant, comme si son inconscient était plus doué que lui à ce jeu, la petite ridule qu’il avait entre ses deux sourcils s’était creusée sans qu’il ne le devine, et donc, sans pouvoir bien dire pourquoi. Un visage fin, de longs et lisses cheveux châtains ; tout à fait son genre, voilà bien l’unique chose qu’il avait été en mesure de penser.

Et la fumée qu’il soufflait doucement ne semblait pas se disperser assez vite à son goût, il voulait la revoir, maintenant. Et il attendit que le petit nuage flottant au-dessus de sa tête se dissipe pour retrouver une vision plus claire ; son inconscient qui le rattrape, le froncement de ses sourcils qui se renforce avant que ceux-ci ne se haussent sous l’effet de ses yeux s’écarquillant :
    « Olivia Fitch ? »
Il n’était pas vraiment habitué à s’étouffer, pourtant là, le petit reste de fumée qu’il lui restait dans la gorge le fit toussoter tandis qu’il remettait la tête à l’endroit ! Whow ! C’était quoi ce gros délire ? Ayant l’impression que cet unique join lui était trop vite monté à la tête, il se releva finalement pour faire face à la jeune fille ; et porter ses deux mains dans ses cheveux en la regardant comme sa première hallucination de junkie :
    « Putain… »
Bah oé ! Si on lui avait dit ce matin-là qu’il reverrait son ex-copine supposée faire la tournée des bars londoniens, il aurait explosé de rire… ou bien se serait énervé ! Même là, il ne savait pas comment réagir, le temps de bien percuter ce qu’il avait sous les yeux. De un, ce n’était pas une hallucination visuelle. De deux, ce n’était pas une fille qui ressemblait à son ex comme deux gouttes d'eau, il aurait pu le jurer. Et de trois, sans doute l’étape la plus difficile à franchir, avait-il envie d’exploser de rire face au caractère incongru de la situation ou bien de la virer à coups de pied au cul en lui rappelant que à Londres ou ici, il y a deux ans ou aujourd’hui, et dans ce monde ou bien dans un autre ; jamais elle ne serait la bienvenue ?
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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeDim 6 Fév - 20:13

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En général, quand j’entre dans une chambre d’hôtel, quand j’me mets en service, j’essaye d’avoir pris quelque chose. Pas un truc trop fort, faut qu’j’puisse assurer quand même, mais suffisamment puissant pour qu’j’puisse tolérer c’que j’fais. C’est un fait : j’aime pas mon taf’. En même temps, qui aimerait être sautée par des pervers tous plus crétins/tarés/barges que la moyenne ? Y en a p’tête à qui ça plait, c’est pas mon cas. Ca en viendrait presque à m’dégouter du sexe, presque. Mais j’dois faire avec parce que j’ai pas d’autres choix et qu’c’est mon seul moyen d’gagner d’la thune. Sauf qu’aujourd’hui, la dose que j’ai prise était chargée. J’ai les pupilles dilatées, j’me sens bien, un peu trop pour c’que j’m’apprête à faire. J’a d’la veine pourtant, quand j’entre dans la loge d’mon client, ça sent le shit. L’enfoiré est en train d’se faire un joint avant d’baiser la pute qu’il a commandé. Ca m’rassure parce qu’avec un peu d’chance il se rendra compte de rien. J’pose mon sac dans l’entrée, j’m’avance vers le canapé, légèrement chancelante. J’parviens à ne pas me dégoûter quand j’passe mes doigts le long des épaules du mec et que j’lui susurre à l’oreille des paroles qui mettent en conditions, c’est rare. Il joue a un jeu vidéo, j’ai bien envie d’lui prendre la manette des mains pour lui montrer comment faut s’y prendre pour gagner cette course-là mais pour l’coup j’suis pas sûre qu’il le prenne bien, surtout qu’il a l’air de s’aimer. Il me balance une phrase toute faite qui confirme c’que j’pensais : ce mec s’adore. Mais j’ai rien à dire, j’suis pas là pour faire part de mon opinion. « Alors oublie qui tu es pendant que je suis là pour m’occuper de toi.». Mes lèvres près de son oreille, l’odeur du mec me rappelle vaguement quelque chose, j’sais pas trop quoi, sûrement qu’il utilise le même parfum qu’un autre client.

La rock star continue à jouer à son jeu vidéo, d’mon côté j’fais la potiche alors qu’j’lui fais un massage sensuel au possible. J’suis vernie, j’peux remettre mes idées en place –ou au moins essayer- pendant qu’il est dos à moi. Mais y a un truc qui cloche. Y a un truc trop familier dans cette pièce et j’sais pas c’que s’est. J’ai peur d’être déjà venue ici pendant l’travail, j’ai horreur de ça. L’mec gagne sa course par je n’sais quel miracle et s’arrache à moi en criant sa joie. Boulet. J’le vois prendre son joint dans l’cendrier –d’où l’odeur- et tirer dessus longuement. Il laisse alors retomber sa tête sur l’dossier du canapé. Et là c’est c’qu’on appelle un choc. J’arrête de respirer et le fixe sans bouger, incapable de faire autre chose. J’fais pause pour faire un topo : l’mec qui est mon client ce soir est mon ex. L’enculé de Wyatt Langdon qui a tout fait foiré à partir du moment où il a eu du succès. En clair, ça c’est mal fini. J’crois qu’il me voit pas avec la fumée qu’il vient de recracher, et j’espère que quand elle se sera dissipée, un tout autre visage apparaîtra. J’ai pas envie de voir ce type. Déjà parce qu’il fait partie d’mon ancienne vie. Personne de mes anciennes relations ne sait c’que j’suis devenue et j’compte bien faire en sorte qu’ça continue. Et puis d’l’autre côté, faut l’avouer quand même, j’étais fucking amoureuse de c’mec. J’ai pas choisi, on s’est rencontré et puis ça s’est fait tout seul, on est resté suffisamment de temps ensemble pour que j’m’accroche alors forcément quand ça a explosé, ça a fait mal. En plus j’ai baisé avec son frère et il le sait.

Le mini nuage s’dissipe. Et merde. Il s’étouffe avec sa fumée après avoir balancé mon nom, comme si ça rendait la situation encore plus réelle. J’ai la tête qui tourne et pourtant j’ai l’impression pourrie que j’vais pas échapper à la scène qui s’prépare. J’reste juste immobile pour limiter les dégâts pendant qu’lui se lève. J’le fixe sans rien dire, j’ai peur de balancer l’mot de trop, mais finalement c’est lui qui l’fais. « Ouais, c’est bien comme ça qu’on dit. » La voix qui vient de parler ressemble pas à la mienne, trop froide. J’suis pas comme ça normalement. J’suis plus du genre à piquer une crise de merde, à tout casser dans la pièce et à m’barrer en claquant la porte. Sauf que la j’suis pas clean. J’me masse vaguement la tempe en faisant un pas pour m’décoller du canapé. J’le savais qu’j’aurais pas dû aller travailler c’matin. J’l’ai senti venir ce truc, j’avais un pressentiment qui m’a saoulé toute la journée. Et pourtant j’suis venue quand même, quelle conne. J’laisse retomber ma main et le regarde de haut en bas. « Connard de première ça t’a pas suffit, il a fallu qu’en plus tu d’viennes une star internationale ? ». J’suis amère. J’ai face à moi tout c’que j’ai jamais réussi : l’succès, l’argent, une carrière, un nom. Quand on s’est quitté il avait du succès, mais ça s’limitait qu’à l’Angleterre. Maintenant il fait des tournées dans l’monde entier, il a des fans milliers, il peut s’permettre tout c’qu’il veut sans qu’ça paraisse extravagant, même s’payer une pute. Fais chier.
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Wyatt J. Langdon

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeLun 14 Fév - 22:39

Wyatt la regardait vraiment en ne cherchant pas à retenir le regard le plus expressif du monde : il était putain de surpris, putain de paumé, putain de dégoûté aussi face à sa vue. « Putain ! »… c’était sorti, tellement naturellement. Et comme avant, comme depuis leur rencontre jusqu’au dernier jour où il l’avait vue, elle maintenait les rennes bien en mains. Quoi ? Elle le trouvait pas assez paumé comme ça ? Fallait qu’elle lui lâche une remarque pleine d’ambiguïté. Bon, certes… elle l’avait pas fait dans le subtil. N’empêche qu’il fallait le temps que ça monte. Parce que voilà, comme s’il n’était pas déjà assez perturbé par la vue de son ex copine dans sa loge affublée comme la dernière des prostituées, elle venait de se coller l’étiquette sur le front de la plus détestable des manières. Comme une formalité faite. Comme un bonjour. Comme si ce n’était rien. Oé… plus aucun doute possible au cas où il en aurait eu hein ! C’était bien Olivia Fitch, l’art de lâcher une bombe comme si de rien n’était. La voir exploser. Ignorer les dégâts collatéraux. Et se marrer. Certes, c’était sûrement la première chose qu’il avait aimé chez elle… mais c’était sûrement aussi la chose qui avait fini par faire qu’il la haïssait. Car ce n’était pas de l’indifférence qu’il lui portait. C’était une haine pleine et entière depuis qu’elle s’était faite gaiement passé dessus par son frère. Très fin n’est-ce pas ?

Et voilà qu’elle le traitait de connard, mot qui suffit à le faire sortir de sa léthargie. Il la lâcha enfin du regard, tournant la tête sur le côté avec un sourire de l’ordre du tic nerveux. Là, elle se foutait vraiment de lui… Connard, il en aurait fallu tellement plus pour le piquer, mot qu’il lit trois fois par jour dans les journaux, qu’on lui gueule trente fois par jour dans la rue, et qu’il reçoit trois cent fois par jour dans son courrier. D’ailleurs, il se revendiquait comme tel. Mais de la bouche d’Olivia, ça prenait un tout autre sens… celui d’une grosse blague…
    « Oh mais tu vas fermer ta gueule ? Genre deux minutes ! Sérieusement, tu débarques ici avec tes bas de sale putain pour me traiter de connard ? On aurait au moins pu penser que t’aurais eu le réflexe de te barrer. »
Il écrasa finalement son joint contre la table basse, se sentant sérieusement assez mal. Et puis, c’était un excellent prétexte pour ne pas la regarder. Ni son visage fermé, froid, de parfaite garce qui n’a rien à se reprocher. Pas ces yeux, ces mêmes yeux qui avaient été enfoncés dans les siens quand elle avait quitté le pieu de son frère. Ni sa tenue vestimentaire qui l’écœurait. Grand paradoxe de l’homme ; aimer se taper des putes, mais ne pas aimer les putes. Voir une meuf qu’il avait un temps sincèrement considéré être aussi bas… ce n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus supportable.

Il vint simplement appuyer ses poings serrés contre la table où dans la journée, coiffeuses et maquilleuses tournaient, toutes aussi chiantes les unes que les autres. Se tenant de côté, sans lui accorder le moindre regard, il était ni plus ni moins en pleine introspection. Sérieusement, il ne savait quel sentiment ressortait de ce méli-mélo qui tourne à fond à vous en coller la gerbe. Et encore moins quoi dire ! Cette question qui le torturait, mais qu’il répugnait à poser : comment en était-elle arrivée là ? A tapiner à Vegas ? Parce qu’aux dernières nouvelles, elle était encore une bonne petite bourgeoise bien comme il faut de Londres, la vertu en moins. Il n’aurait pas été jusqu’à pouvoir affirmer que ça lui faisait de la peine de la voir comme ça, mais il n’en tirait vraisemblablement aucun plaisir. Ça le choquait. Point. Elle ne semblait pas capable de lui offrir meilleure émotion ce soir. Finalement, il rouvrit les yeux et releva la tête pour se confronter au reflet d’Olivia qu’il apercevait dans le miroir qui lui faisait face, et un certain calme retrouvé, il lança simplement la plus improbable des questions :
    « Il est où ton daron ? »
Elle ne lui avait jamais raconté ses problèmes en pleurant dans ses bras, mais il avait quand même pu comprendre quelques petites choses par lui-même ; elle avait un père hyper friqué avec lequel ses relations étaient mitigées. Rébellion d’adolescence ? Quelque chose de plus profond ? Ce n’était pas des questions qu’il se posait, et encore moins des questions qu’il lui aurait posé. Mais elle devait avoir quoi maintenant ? 18 ? 19 piges ? Et elle se prostituait à Vegas. Non, sérieusement, il n’est pas le seul à penser qu’il y a un putain de truc d’anormal derrière ? Elle avait fugué ? Commis une énorme connerie ? Elle était simplement partie en trip total ? Certes, lui-même était du genre dérangé… mais pas au point de trouver cette situation… normale !
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Olivia N. Fitch

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeMar 15 Fév - 19:23

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Première baffe dans la gueule. J’aime pas le regard que Wyatt me lance, c’est comme s’il allait gerber d’une minute à l’autre. J’sais que j’dégoûte pas mal de monde, mais j’pensais pas qu’à lui, ça lui ferait c’t’effet là. J’suis habituée aux coups d’œil pleins de pitié ou de mépris, ça fait partie du job, mais j’m’attendais à un peu mieux de sa part, ‘fin à un peu moins pire en tout cas. J’sais d’où vient le problème : il a pas tous les éléments. J’étais la fille d’un mec bourré d’thunes qui manquait jamais de rien et qui disposait d’autant d’argent qu’elle voulait et maintenant j’suis plus qu’une pute qui rame pour obtenir d’la came. Y manque des pièces, même pour un connard de champion de puzzle. J’ai pas envie de tout expliquer à Wyatt. Déjà parce que j’ai pas à l’faire, à partir du moment ou ça a été fini entre nous j’ai arrêté de lui devoir quelque chose. L’autre raison, et p’têtre la plus importante : j’ai honte. Ouais. J’tente d’assumer c’que j’suis devenu, mais faut pas être Einstein pour comprendre que si j’pouvais, j’m’adresserais le même regard que celui de Wyatt à c’moment précis. Les putes qui aiment leur taffe, y en a pas. Si au départ c’est pas aussi horrible qu’on l’pense c’est parce qu’on réalise pas qu’on s’perd un peu plus à chaque client mais finalement ça nous rattrape et y a plus qu’à accepter c’qu’on devient peu. J’ai pu assister en avant première à ma propre perte alors forcément, j’déteste c’qui m’a fait ça, en l’occurrence mon job. J’continue de regarder mon ex sans ciller, déjà parce que j’suis pas sûre d’pouvoir détourner le regard sans m’viander et aussi parce que j’suis supposée endosser mon rôle de putain sans en avoir honte. J’le traite de connard parce que j’suis clairement jalouse de c’qu’il est devenu, moi aussi j’aurais voulu devenir une star, m’payer du shit par kilo et appeler des gigolos quand ça m’gratte le doigt d’pied, mais faut croire que l’destin avait d’autre projet pour Olivia Fitch. J’supporte pas qu’il puisse me regarder de cette manière sans que j’ai l’droit d’lui rendre son dégout. On est plus d’égal à égal comme avant, mon putain d’socle s’est brisé.

Deuxième baffe dans la gueule. J’crois que c’que j’lui ai dit ça lui a pas vraiment plu. Rien à battre, j’suis pas là pour lui faire plaisir, même si d’une certaine manière c’est carrément discutable. Quand j’l’entends m’dire de la fermer j’m’apprête à lui rétorquer un truc cinglant, sauf que j’suis coupée par son « sale putain » qui m’bloque et m’fais perdre encore un peu plus d’estime de moi. Il soulève un point que j’ai pas considéré : j’aurais pu m’barrer directement après avoir découvert qui était ma rock star de client. Sauf que j’suis restée. J’sais pas pourquoi, j’pense que d’un côté j’ai besoin d’cette confrontation, ou p’têtre que j’veux m’sentir, juste pendant quelques minutes, comme la fille que j’étais avant, la garce qui s’soucie de rien. Mais visiblement, Wyatt le sent pas comme ça. Il m’fait bien comprendre que j’suis plus cette nana et c’est le plus humiliant dans cette situation. J’sais que j’me suis perdue en chemin et que j’peux plus prétendre à être comme avant, mais d’l’autre côté j’suis encore là derrière le rouge à lèvres et les bas, c’est encore moi. « Le réflexe de m’barrer… » J’dis ça tout bas alors que j’ferme brièvement les yeux en prenant une grande inspiration. J’essaye pas de m’calmer, tout simplement parce que j’suis pas énervée, ‘suis pas en état pour ça. Mais en faisant ça, j’réussis à clarifier un peu mes idées, ça m’aide à poursuivre. Il va s’assoir sur l’canapé et écrase son joint sur la table. J’ai l’impression qu’il me fuit. J’sais pas si ça m’plait ou si ça m’blesse encore un peu plus, j’fais mine que j’m’en fous, comme de tout en fait. « J'ai pas débarqué ici, c’toi qui m’a appelé ! Et si j’l’ai pas ce putain de réflexe de m’barrer comme tu dis, c’est parce que j’attends qu’tu m’payes. T’peux réclamer c’que j’te dois ou m’dire de passer cette porte, mais j’me déplace pas pour rien. ». Il a la tête baissée, j’vois pas ses yeux. Ca me perturbe de pas pouvoir regarder c’type alors que j’suis en train de lui parler. J’passe ma main dans mes cheveux en soupirant. Wyatt relève finalement la tête.

Troisième baffe dans la gueule. Parmi toutes les questions qu’il aurait pu me poser, il a choisi la seule à laquelle j’suis incapable de répondre. J’ai pas revu Abraham depuis cette soirée où il m’a foutu dehors le plus calmement du monde, comme si il attendait ça depuis un bail et j’en ai parlé à personne, même pas à ceux qui s’prétendent mes potes. Même pendant qu’on était ensemble et que « j’parlais » encore à mon père, j’parlais pas de cette relation d’merde à Wyatt. J’pense que ça plait à personne d’entendre les problèmes des autres on en a tous déjà assez. N’empêche que cette simple question à réussi à m’faire mal. J’baisse la tête. J’en fais pas exprès, mais c’est un réflexe de protection que j’prends quand j’suis à la portée des autres. J’ai l’impression que ça m’protège, même si au final ça m’expose plus qu’autre chose. J’décide de passer sa question, c’est plus simple et puis surtout y aurait pas de réponse convaincante. J’vais m’assoir à côté de lui. J’prends le joint qu’il vient d’écraser sur la table et essaye de l’redresser, ou du moins d’le réparer. C’est foutu, Wyatt a fait ça a la barbare comme d’hab. « Regarde c’que t’as foutu, c’est pas récupérable. T’as jamais été très doué hein… ». J’ai récupéré mon ton de tous les jours : la bonne copine qui trouve tout marrant. J’ai pas envie d’m’énerver contre lui, plus pour l’moment. Un p’tit sourire nait sur mes lèvres, c’est l’espoir d’passer une soirée sympa, même si j’sais qu’c’est carrément impossible parce que j’suis dans une chambre avec mon ex qui n’a clairement pas apprécié que j’couche avec son frère et parce qu’on est défoncés tous les deux. Ca peut pas bien se passer.
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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeMar 22 Fév - 19:48

Wyatt n'eut qu'à la voir baisser la tête en réponse à sa question pour savoir qu'il devrait se contenter de ce pesant silence. Comme une gamine qui se refuse à fixer du regard les résultats de la connerie qu'elle vient de commettre. « Pourquoi t'as baisé avec mon frangin ? » ... la réponse avait été la même. Et il n'avait pu s'en contenter. Aujourd'hui, il pourrait bien se contenter de son silence. Il ne la foutrait pas dehors. Il n'insisterait pas. Il lui foutrait la paix. Il se refusait de toute manière à admettre que cette question le taraudait. Et son estomac se serrait toujours plus tandis que ses idées opéraient une véritable escalade : une dispute, une mise à la porte, quelque chose de plus grave encore ? Ca ne pouvait être anodin. Il baissa de nouveau le regard vers ses mains. Il n'éprouverait pas de la peine pour elle. Il haïssait Olivia Fitch, elle et son air brisé ! Putain, il aurait dû jouir de cette vue même ! Ex sur le front de laquelle il avait collé l'étiquette de salope qui était devenue une prostituée ; et une prostituée à son service ce soir. Mais c'était bien le dernier sentiment qu'il éprouvait en cet instant. Connard. Junkie. Raciste. Junkie. Homophobe. Junkie. Mais pas monstrueux. Pas avec elle. Pas cette nuit.

« Whow... ». Trop tard. Elle était assise à côté de lui ; faut dire que sa faible injonction à ne pas le faire exprimée par ce seul son n'était pas des plus convaincantes. Et dès qu'Olivia s'était laissée tombée sur le canapé ; il s'était relevé aussi rapidement que s'il avait eu le cul en feu. Les yeux fermés un bref instant, sa main s'égarant dans sa nuque ; il soupira. Putain qu'est-ce que ça le faisait chier ! Ne pas supporter sa présence - ou plutôt se refuser à supporter sa présence - sans être capable de la choper par les cheveux pour la foutre à la porte. Il n'avait pas remarqué à un seul moment que son ex petite amie se sentait en position de faiblesse ; comme la situation l'aurait pourtant exigée. Il était trop concentré sur son petit nombril à lui, se sentant lui-même en position d'inferiorité. C'était la rock star ici, c'était sa loge, il avait le pouvoir sur ce petit bout de chaire qu'était la prostituée. Mais il était paralysé. La colère ? La pitié ? Il s'était véritablement demandé à la vue de ses jambes si fines si elle ne crevait pas la dalle. Etait-elle à la rue ? Putain... comme ça le faisait chier. Et il se laissa finalement retomber assis sur le bras du canapé ; conservant avec elle une véritable distance de sécurité. La seule idée de la toucher le dégoûtait. Et elle devait bien le remarquer... mais sûrement s'égarait-elle sur les raisons qui nourissaient ce dégoût. Elle avait baisé son frère. Puis elle avait baisé tous les dalleux de Vegas.

Et il l'observait du coin de l'oeil comme une bête étrange tandis qu'elle tentait désepérement de redresser son joint. Et comme il l'avait très tôt deviné, quand elle ouvrit ses lèvres, ce ne fut pas pour se confier. La légèreté, voilà son arme... tout comme s'ils étaient encore dans le grand Londres, en train de squatter son appart. A leur façon, ils avaient vécu comme un véritable petit couple. Il attrapa une bouteille de bière sur la table et l'ouvrit avec son poing ; trouvant enfin un moyen utile de déverser sa colère. Il n'avait pas envie de respecter les règles du jeu d'Olivia, d'entrer dans sa philosophie foireuse de « faisons comme si tout va bien ; et tout ira bien… ». Ne se préoccupant pas d'elle, il descendit la moitié de sa Budweiser en quelques gorgées. « C'est pas comme si j'en manquais. J'ai le reste du matos dans ma veste... ». Egarant une très courte et unique seconde son regard dans celui d'Olivia, il désigna d'un simple signe de tête sa veste qui se trouvait de l'autre côté du canapé. Et il détourna son regard sur le grand écran, affichant le menu du jeu "Crash Team Racing" qui défilait en boucle. Incapacité totale à se concentrer... « T'as bouffé ? ». Ses jambes fines, sa démarche qui avait été incertaine. « Tu me ferais presque culpabiliser de me taper des putes comme une brute ... »

Techniquement ; il ne se payait pas des putes. C'était sa manager, l'hôtel ; soit ils repéraient des groupies dans la salle et les envoyaient en loges, soit ils allaient choper quelque fille à la petite vertu. Et c'était devenu une vraie habitude, un mode de vie à vous en faire oublier quand la demoiselle répond à votre charme ou à votre fric. Et un jour, quand vous êtes complètement défoncé, à vous en faire oublier si elle est consentante ou non. Si seulement elle aurait pu se douter, réaliser, qu'elle n'avait pas été la seule à se perdre ces dernières années. En cet instant, dans cette loge, il voyait si clairement le triste tableau qu'ils constituaient... Il descendit une nouvelle gorgée de sa bière.
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Olivia N. Fitch

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeMar 1 Mar - 0:20

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J’transpire la cocaïne par tous les pores de ma peau. J’ai dû la prendre y à une demi-heure, j’suis en pleine montée. J’ai chaud, comme si la loge s’était transformée en putain de sauna. Ma veste dégage rapidement, j’me sens tout de suite mieux. J’en avais pas pris depuis quelques jours et j’avoue que j’l’ai senti. C’est comme ça la drogue : faut lui être fidèle sinon elle te le rend mal. J’me promets de régler son compte à ce sachet dans mon sac et ça dans les plus brefs délais. Le malaise que j’ai ressenti quand Wyatt m’a parlé de mon père semble bien loin, c’est comme si le sujet n’avait jamais été abordé d’ailleurs. J’suis en forme, j’le sens. La cocaïne se propage dans mon sang. J’ai absolument aucune réaction quand Wyatt se lève du canapé au moment ou j’m’y assois. J’ai bien compris que j’le dégoûtais pour une raison ou pour une autre, faut dire qu’il a tellement de trucs à me reprocher que j’sais pas ou donner de la tête. Donc j’me fais à l’idée et puis ça passe tout seul. J’adore la sensation qui m’envahit un peu plus à chaque seconde. C’est comme si j’étais invincible, ouais ça doit être ça. Plus de trace de fragilité, même si j’sais qu’elle est encore là. Elle refera surface dans moins d’une heure et demie techniquement parlant, mais si j’réussis un bon dosage, j’peux faire en sorte que ça dure toute la nuit : ça fera passer la présence de Wyatt. J’aperçois le joint qu’il a écrasé comme un sauvage. J’suis tellement saucée qu’à tous les coups j’vais réussir à l’remettre en état. Et puis j’connais suffisamment mon ex pour savoir qu’il y est pas allé de main morte, surtout qu’il a ce qu’il faut de thune pour se le permettre. J’balance une remarque pour alléger l’atmosphère, j’me sens euphorique, c’que c’est bon. Y a que la drogue qui peut mettre dans un état comme ça : mieux qu’un psy, que d’la bouffe ou qu’une partie d’jambes en l’air.

Wyatt explose sa bière, j’rigole doucement. Il est pas d’un naturel violent pourtant, mais faut croire qu’il est pas dans l’même état d’allégresse que moi. J’lui proposerai bien de se faire un rail, mais non. J’ai pas assez d’argent pour être généreuse, et puis j’suis trop absorbée par c’que j’suis en train de faire. D’ailleurs j’ai réussi. J’empoigne le briquet sur la table et l’allume en m’enfonçant dans le canapé. Le bassiste joue son alcoolique et puis m’annonce qu’il a de l’herbe dans son manteau. Bien sur, j’aurais dû y penser, il est pas à 50 grammes près lui. Et d’un coup il fait un truc qu’il a pas fait depuis la découverte de nos identités respectives : il me regarde. Ca dure qu’une seconde, mais ça m’fait bizarre. J’oublie vaguement que j’suis une pute, qu’il est une rockstar, qu’on s’déteste mutuellement et j’me retrouve deux ans plus tôt quand on s’entendait encore, quand on s’marrait bien ensemble. J’ai presque envie qu’on retrouve cette proximité ce soir. J’suis tellement confiante que j’pense que ça peut être possible. J’rigole quand il détourne le regard pour matter son écran de télévision plus grand que ma baignoire. « On peut pas tous s’permettre de gaspiller… ». J’ai pas nécessairement envie qu’on me plaigne, mais j’le dégoûte déjà tellement que j’en ai plus rien à foutre. Et puis j’suis trop absorbée par cette herbe qui est plus que bonne. J’ferme les yeux et bascule la tête en arrière avant de la relever vers lui quand il m’demande si j’ai bouffé. Non, bien sur que non. J’ai pas mangé depuis hier soir, j’ai préféré claquer mon budget bouffe de la semaine dans d’la poudre. Le point positif c’est que ça coupe complètement l’appétit, donc j’suis pas à l’agonie, et c’est ça qu’est bon. « J’ai pas faim si c’est ça qu’tu veux savoir, j’ai dévoré un délicieux repas avant d’venir ». J’tapote ma narine avant d’me marrer comme si j’avais sorti la meilleure blague que j’ai jamais entendue, s’en est pas loin. J’tire sur le joint puis recrache la fumée. J’manque presque de m’étouffer quand il m’sort le truc le plus surprenant du monde, ça peut pas être Wyatt Langdon qui parle comme ça, c’est pas possible. Ma joue contre le canapé, j’regarde mon bassiste d’ex qui me fait face sur son accoudoir. « J’veux pas de ta pitié…On a qu’à dire que j’suis la même Liv’ qu’il y a deux ans, ok ?! ». J’espère vraiment qu’il va jouer le jeu, parce que j’aimerais que le temps d’une soirée tout se passe bien dans ma vie. Pas à vendre mon corps, pas à m’dégouter en couchant avec des vieux dégueulasses qui m’bavent dans l’cou, j’veux juste m’amuser et oublier qui j’suis devenue pendant quelques heures.

La porte de la loge claque, j’tourne pas la tête mais j’comprends que c’est la manager du groupe au parfum qui emplit la pièce. J’entends un bruit de bouteilles sur une table et me lève aussitôt, de l’alcool c’est ce qu’il me faut. Elle a déjà quitté les lieux quand j’atteins la réserve digne d’un putain de bar. Je jette mon dévolu sur la vodka, c’est pas ma boisson préférée, mais c’est la plus efficace en tout cas si j’veux conserver mon euphorie. J’ouvre la bouteille et me tourne vers Wyatt. « A quoi est ce qu’on pourrait boire… J’pense que c’est carrément légitime si on porte un toast à ton succès, tu crois pas ?! ». Y a de l’amertume dans ma voix. Malgré les effets de la cocaïne, j’peux pas m’empêcher de lui en vouloir d’avoir réussi alors que j’suis coincée dans mon rôle de putain à Vegas. Au moins l’un de nous deux pourra se vanter d’être quelqu’un. J’retourne sur le canapé et diminue considérablement la distance que Wyatt avait mise entre nous. « Et aussi à toutes ces putes qui ont bénéficié de la thune que tu t’es faite après qu’tu les aies baisées comme une brute ». J’lève la bouteille avant d’en avaler une longue gorgée. J’sens la chaleur de l’alcool descendre le long de mon œsophage. Le goût est immonde, mais j’grimace pas. J’m’y suis fais y a bien longtemps déjà. J’essuie vaguement une gouttelette de vodka qui perlait au coin de ma lèvre. Mes yeux se posent sur Wyatt, j’le regarde vraiment pour la deuxième fois de la soirée. Mais qu’est ce qu’il est devenu ?
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Wyatt J. Langdon

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeMar 8 Mar - 1:04

Son nouveau mode de vie lui était tellement monté à la tête, au point qu’il en aurait presque oublié ses origines de british fauché. Certes, ses origines prolétaires et sujet de la petite Queen Libeth, il aimait les crier dans chaque interview ; mais ça faisait combien de temps qu’il avait pas refoutu les pieds dans son bled ? Et quand elle l’informa qu’elle préférait ne pas gaspiller, il ne put que sourire en haussant légèrement un sourcil avant de descendre une nouvelle gorgée de bière ; lui aussi savait ce que c’était que d’épargner la moindre petite boulette de shit. Ce qui se passait ce soir, ce n’était ni plus ni moins que le plus dingue des retournements de situation possibles à leur histoire. Et il était bien le premier à se surprendre de ne pas en tirer la moindre trace de satisfaction.

De même, la voir complétement défoncée en train de se tapoter la narine ne lui plaisait guère. Bon, il la sermonnerait sûrement pas sur la drogue. Il était bien le dernier à refuser les rails de coke, les cachetons d’ecsta, et même la perspective de sniffer un peu de colle donc bon… Et clairement, la drogue était son quotidien depuis pas mal d’années. Et celui d’Olivia aussi. Seulement, eh bien, lui qui l’avait toujours jusque-là considérée comme : bonne vivante, fêtarde… il était bien contraint de lui coller la nouvelle étiquette de junkie sur le front. Aussi con que ça puisse paraître, c’est vraiment quand on vit en pleine dèche qu’on peut réaliser à quel point on est pitoyable face à la drogue. Elle était la même, étrangement… et pourtant, il ne parvenait plus à la regarder comme avant. Malgré lui, il la trouvait tellement changée : garce, prostituée, affamée, junkie…

Et ça devait vraiment se lire sur sa tronche tout ça, puisqu’elle lui fit une proposition qui allait en ce sens. La regarder, telle qu’elle était avant. Il serra les dents en égarant son regard sur elle, une nouvelle fois. Elle était mignonne. Toujours autant qu’avant. C’était ses putains d’yeux verts qui le fixaient et qui avaient longtemps su obtenir ce qu’ils voulaient de lui. Bien avant. Avant qu’ils rompent même. Dès que la célébrité s’en était mêlée, il l’avait clairement faite passer au second plan. Putain, vous y croyez-vous ? Comme il se trouvait con, il passa sa main dans sa nuque, bien emmerdé par cette proposition qu’elle lui faisait et à laquelle il ne savait quoi répondre. Un « non » franc et massif aurait été pourtant d’une logique implacable. Et il fut bien heureux d’entendre la porte claquer, parfait prétexte pour se défausser à son regard.

Elle partit du canapé, et simplement il se laissa glisser dessus pour s’y affaler, laissant une jambe traînée sur l’accoudoir… il se sentait de nouveau dans la place du petit roi et non du bouffon, tandis qu’elle avait disparu. Et il en profita pour tirer sur le joint qu’elle avait redressé comme une pro et en tirer une nouvelle latte. Il ferma les yeux avec la putain d’envie de se foutre son poing dans la gueule, en se demandant vraiment ce qu’il foutait à jouer à ce point au con. Pourquoi il avait pas pu la foutre à la porte ? Tout simplement, et c’était un point qu’elle avait elle-même soulevé. Et clairement, s’il était à ce point emmerdé, c’était qu’il était bien le seul à piger – et il comptait le rester – que la pitié n’était pas l’unique sentiment qui motivait une si soudaine bonté. Il l’entendait en train de s’agiter autour des bouteilles, c’était du moins ce qu’il devinait en entendant les bouteilles de verre s’entrechoquer. Boire… telle était clairement là la solution. Parce que ce putain de bédo lui réussissait pas ! Vlà le léthargique qu’il était devenu, à moitié affalé dans son canapé, à se torturer l’esprit avec des questions à la con dignes du dernier magazine typiquement féminin. Bon, sauf qu’il était bien un mec pour ajouter à l’équation la donnée selon laquelle elle est quand même foutrement bonne. C’était limite s’il était pas à deux doigts de pencher la tête en arrière pour se filer un bon coup contre le dossier.

Autant d’éléments qui l’amenèrent à la perspective de stopper net sa dérive pseudo-sexuo-psychologique. Et il ne put que sortir un petit « Hin… » purement amusé quand elle voulut trinquer à son succès. Mouai… mouai… pourquoi il sentait que ça le faisait pas ce coup-là ? « Preuve que t’avais tort de me casser les burnes avec ça ». Mille fois elle avait joué sa relou en lui faisant comprendre de manière plus ou moins détournée qu’elle en avait marre de se faire délaisser pour sa basse. Enfin sa basse… la musique quoi. Tout le reste. Car non, il n’admettrait toujours pas son changement ni le fait qu’il avait une putain de grosse tête dont le diamètre n’était que comparable à celui de ses chevilles.

Elle le rejoignit sur le canapé, mais cette fois, il ne s’éloigna pas. C’était bien les nouvelles règles du jeu de la soirée, non ? Et à peine Liv eut elle le réflexe de baisser un peu le bras après avoir descendu une sacrée gorgée de la vodka qu’il réceptionna la bouteille, désireux de la battre au concours de celui qui descendrait le plus de cette joyeuse petite eau sans grimacer. Il s’essuya la bouche moins élégamment, sur son bras et répondit finalement, en penchant simplement la tête un peu de côté pour pouvoir la regarder : « Whow ! Techniquement, c’est pas moi qui les paie ; tu me feras le plaisir de dire à tes copines que je suis pas le pervers du coin qui les fait monter dans sa limo à l’angle de la 7ème avenue ! C’est… je sais pas, c’est comme ça. On te fout ce que tu veux dans le pieu avant même que tu réalises que t’en aies envie. Ma vie est putain de dure, je te l’ai dit ». Trouvez le connard, raciste, homophobe si vous le voulez, il assume. Mais se payer des putes, déjà un peu moins. Bah oé, ça fait vraiment boulet désespéré qui a pas réussi à pécho de la journée… Enfin il voulait bien l’assumer, mais uniquement entre potes, entre mecs. Il étouffa simplement un petit rot en se tapant sur le torse et soupira d’aise en clamant fièrement « Gofio ! ». Et selon la tradition, le dernier qui dit gofio se fait frapper, alors il asséna d’un gentil petit coup au bras Olivia avant de relever sa main dans ses cheveux qu’il ébouriffa encore un peu plus, dans un réflexe qui le caractérisait plutôt bien. Et son petit blurp peu élégant sur lequel il ne comptait pas disserter et pour lequel ô grand jamais il ne s’excuserait, eut le petit don de lui remettre les idées en place. Et il but une nouvelle gorgée de vodka avant de retrouver un fin sourire, un peu sombre tout de même en demandant : « Et te concernant, on est sensés trinquer à quoi au juste ? ». Bah oé… faire comme s’il y a deux ans, pourquoi pas ? Mais ça change pas qu’entre temps, il a l’air de s’être passé un sacré bordel pas vraiment possible à ignorer.
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Olivia N. Fitch

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MessageSujet: Re: in my mind my dreams are real || L I V '   in my mind my dreams are real || L I V ' Icon_minitimeVen 11 Mar - 1:55

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Wyatt a pas changé, et pourtant c’est toujours le même. Ouais, j’sais, c’est typiquement pas l’genre de phrases qu’on pourrait entendre sur la BBC malgré toutes les conneries qu’ils nous sortent. J’ai bien conscience que ça tient pas debout, mais c’est comme ça. Y a des trucs qui font qu’j’arrive plus à le cerner et d’autres qui m’donnent l’impression que j’le connais par cœur. Déjà, le simple fait qu’il me laisse rester dans sa loge, j’ai pas compris. J’l’ai trompé, avec son propre frère, j’suis devenue une prostituée qui passe dans le lit de tout Vegas, et pourtant il m’a pas foutue à la porte. N’importe qui m’aurait dit de dégager sans avoir le tiers de ses raisons de le faire, mais j’suis encore là. C’est pas que ça me dérange -c’est nettement mieux d’être dans ce type d’endroit que dehors sous la pluie à tapiner comme si ma vie en dépendait- mais que j’arrive pas à saisir le pourquoi du comment me trouble, surtout quand il s’agit de Wyatt. Y a deux ans, avant que tout dégénère, j’arrivais presque à prévoir le moindre de ses gestes, et maintenant, j’suis limite capable de comprendre s’il rigole quand il me parle ou s’il me fait vraiment un reproche. J’sais qu’il faut pas que j’me voile la face, mais j’ai envie, maintenant plus que jamais, de revenir à hier, quand tout allait encore bien. Quand j’le vois face à moi, j’ai l’impression d’être de nouveau la fille d’Abraham Fitch, riche homme d’affaire de Londres, qui vit sa vie au jour le jour sans se soucier du lendemain. Mais il suffit que je jette un coup d’œil à ma tenue pour que la réalité me frappe. J’suis une pute, une junkie, j’vais surement mourir d’une overdose dans quelques années. J’ai pas d’avenir et y à extrêmement peu de chances que j’en ai de nouveau un un jour. J’envie Wyatt plus que j’le déteste, mais sa présence me fait du mal : c’est comme toucher une perspective du bout des doigts sans pouvoir y parvenir. Il me frustre pour être exacte, à tous les niveaux. J’comprends pas ses réactions, j’arrive pas à le cerner, il représente quelque chose d’inaccessible, il me fait mal inconsciemment plus que je ne saurais le dire, mais pourtant j’pars pas. J’ai ce besoin de me sentir comme avant, même si au final ça m’achève plus qu’autre chose. J’ai l’impression que tout est resté pareil, à l’identique, et pourtant rien n’est pareil. J’arrive plus à prévoir ce qu’il va faire, on est tellement plus les même Wyatt et Liv’ qu’avant que je saurais même pas dire si je le connais encore. Seulement, quand il me sourit, j’sais qu’il est toujours lui. Quand il me regarde aussi. Il a cette lueur au fond des yeux qui m’prouve qu’il est encore là, mais j’ai peur de mal interpréter. J’me contente d’espérer, moi et mes rêves de cocaïnomane. J’sais que mon euphorie m’aide à tenir, si y avait pas eu ça j’serais surement à la limite du suicide. C’pour ça que j’file vers la table ou la nana à posé les bouteilles : faut que ça continue. J’pourrais pas supporter de voir Wyatt et tout ce qu’il représente sans être certaine que j’vais pas m’effondrer.

Mon choix se porte sur la vodka : l’un des meilleurs antidépresseur que j’connaisse à ce jour. J’reviens au canapé tout sourire, j’suis convaincue que j’tomberai pas en dépression grâce à c’que j’tiens dans la main, c’est déjà ça. Wyatt a investi le canapé, j’m’assoie sans vraiment faire gaffe, ma cuisse touche son bras. Premier contact. J’réalise que ça fait deux ans que j’l’ai pas touché. Un long frisson me parcoure le dos, j’fais mine de rien et mets un terme rapide à ça. Et puis j’porte un toast, l’air de rien, comme si le fait d’avoir effleurer mon ex m’avait pas troublé suffisamment pour que j’veuille m’enfiler une longue gorgée de vodka. J’bois à son succès et à tout ce qu’il a accompli. J’suis fière de lui en quelque sorte parce qu’il a réussi à pas finir comme moi alors qu’au départ son taux de réussite était nettement inférieur au mien. C’est c’qu’on appelle un retournement de situation, et l’air de rien ça me fait sacrément chier. Pas que l’fait qu’il ait réussi m’ennuie, c’est plutôt que moi j’ai échoué qui m’tue. Mais ma dopamine doit être à un pourcentage tellement élevé à ce moment précis que j’y pense pas, enfin en tout cas c’est tellement enfoui que j’y prête pas attention. J’souris quand Wyatt me sort sa réplique-qui-tue. « Sûr que si j’avais su que tu deviendrais une rock star j’aurais gardé contact ». J’rigole mais c’est vrai. Au fond j’me dis qu’il m’aurait certainement pas aidé après que mon père m’ait foutue à la porte, le fait que j’ai couché avec son frère était surement encore trop frais. Mais j’espère quand même qu’il m’aurait pas laissé à la rue, j’crois que j’aime cultiver mes illusions quand il s’agit de lui. J’sais que c’est pas l’mec le plus horrible du monde, loin de là –j’serais pas restée plusieurs mois avec lui sinon- mais j’peux pas m’empêcher d’souhaiter qu’il soit moins lui à certains moments. La preuve de son bon fond est là quand il me balance son discours sur les putes. J’lui aurais bien mis un bon coup d’boule avant d’me barrer d’une manière théâtrale en claquant la porte mais j’ai l’impression d’être aspirée par le canapé. J’me contente de rigoler et d’lui répondre « T’sais, si tu ressens le besoin de parler à quelqu’un de ton problème avec les putes qu’on appelle pour toi, consulte, j’suis pas psy ». C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour couper court à ce sujet de conversation là. Pas que j’sois gênée mais tout d’même, y a certains trucs que j’aime pas trop aborder, et l’fait que je vende mon corps en fait partie. J’ai pourtant pris un ton jovial, comme si on était potes et que c’était normal qu’on se « vanne » de cette manière la. J’dois avouer que j’me suis pas sentie aussi à l’aise avec quelqu’un depuis longtemps, et j’suis certaine que ça vient du fait qu’il est probablement le seul à connaître les deux parties de l’histoire, l’avant et l’après. C’est justement parce qu’il y a cette atmosphère légère que j’m’étonne pas de l’entendre roter. J’m’apprête à balancer un « Gofio ! » tonitruant en ouvrant mais il m’a devancé, j’reçois donc la p’tite tape sur le bras qui va bien. Cette fois pas de frisson. J’sais pas pourquoi à certains moments mes hormones ou j’sais pas trop c’qui gère tout ça, décident de se manifester. C’est relativement chiant surtout que Wyatt a sûrement dû le remarquer.

Sa question me sort de mes pensées. J’reconnais immédiatement le sourire qu’il affiche même en étant pas certaine de tout avec lui. C’est le rictus qui signifie qu’il est incroyablement satisfait d’faire mal à la personne à qui il parle. Le moment jovial que j’avais monté dans ma tête s’effondre. Il m’en veut sûrement encore et même si c’est tout à fait légitime, j’arrive pas à m’y faire. J’pourrais lui demander quel est son problème pour qu’il se mette à péter un câble d’un coup comme ça, mais sa question m’arrête. C’est sûrement le moment ou j’dois me retenir de tout balancer et ou j’dois lâcher une connerie pour faire diversion et passer à autre chose subtilement. Sauf que j’ai bien l’impression que la drogue que j’ai prise et que la gorgée de vodka que j’viens d’avaler après avoir récupéré la bouteille à Wyatt vont pas m’aider à fermer ma gueule. J’ai pas le temps de penser à me retenir que tout est déjà parti. « Au merdier qu’est ma vie. Au fait que ma putain d’existence soit réduite à un enchaînement de merdes depuis plusieurs mois et qu’le seul moyen que j’ai trouvé pour m’en sortir soit le tapinage. Que j’réussisse à me supporter, moi et ma vie, que grâce à la came qui m’coute tellement cher que j’ai plus de quoi manger à la fin de la semaine. Que ma dignité soit enfouie tellement profondément que j’accepte de coucher avec n’importe qui, à n’importe quel prix pourvu que j’sois payée. On peut aussi trinquer à ton retour dans ma vie qui enfonce encore un peu plus loin le couteau dans la plaie parce que tu m’rappelles tout c’que j’ai plus » . J’aurais pu continuer pendant longtemps mais mon cerveau décide enfin d’envoyer cette putain d’information jusqu’à mes lèvres pour que j’me la ferme. J’ai pas réussi à m’stopper, j’ai merdé. Ca y est j’suis vulnérable. J’avale une autre gorgée de vodka en fuyant le regard de Wyatt. Quoiqu’il puisse penser j’veux pas l’savoir. J’suis déjà au courant que j’suis le stéréotype même de la vie foirée, pas besoin de la pitié dans le regard de mon ex pour me le rappeler. J’essuie brièvement une larme au coin de mon œil, ça doit être de la poussière, un minuscule grain de poussière. L’opération camouflage reprend son cours quand j’me rends compte de mon pathétique. Mon sourire se reforme et un rire qui sonne faux s’échappe de ma gorge. « Avec du recul, t’es p’têtre pas celui qui a le plus besoin d’se faire suivre. ». J’me remet en mode jovial et tourne de nouveau les yeux vers Wyatt comme si rien de bien grave ne s’était passé. C’est pas comme si j’lui avais balancé tout c’que j’ai sur le cœur et que j’contiens depuis des semaines, non.
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