Waah... Ca c'est un mal de crâne. Je me suis réveillée dans un lit inconnu entouré de parfaits inconnus... Hier je l'avoue je me suis incrusté dans une soirée, je ne savais pas quoi faire j'ai donc dû trouver à m'occuper. Bon il est clair que je ne me rappelle plus trop ce que j'ai fais la veille la seule que j'arrive à me remémorer c'est le début de la soirée où les gens me regardaient assez bizarrement. Ce qui me fait penser que je dois vite bouger de cette baraque avant qu'il ne réveille tous et qu'ils constatent qu'ils ne me connaissent pas le moins du monde. Je suis sortie du lit où je me trouvais pour quitter la pièce j'ai dû enjamber une dizaine de personnes qui dormaient profondément. Une fois la sortie de la pièce atteinte je me suis dirigée à grands pas vers la sortie de la maison. J'ouvris la porte d'entrée avant de constater que je n'avais pas de chaussure, j'ai pris la première paire qui me tomba dans la main. C'est vrai que ce n'est pas mon genre de faire ça mais là y a urgence. J'ai donc enfilé les chaussures en me tenant à l'embrasure de la porte puis j'ai filé dehors.

La vue du soleil me fit plisser les yeux, je ne sais pas vraiment quelle heure il peut être mais je crois que le pire c'est que je ne sais pas où je suis. J'ai regardé de droite à gauche mais l'endroit ne me disait absolument rien. Je n'eus pas vraiment le choix que de marcher à l'aveuglette en espérant trouver quelque chose qui me parlait un peu plus. Après avoir marché quelques kilomètres je pus reconnaître le cruising boulevard. Je fus soulagé tellement soulagé que j'entendis mon ventre gargouillé, bon bah apparemment j'avais faim. Je me suis dirigé vers le premier restaurant que j'ai vu, il s'agissait en fait du restaurant du planet hollywood. Il y avait pas mal de monde et je dois avouer que je n'avais pas la tête à faire la queue mais bon je me suis rangée derrière la file de gens qui attendaient qu'on s'occupe d'eux. Alors quand j'ai vu ce type aux cheveux blond passer devant tout le monde sans se gêner, cela ma fait sortir de mes gonds. Je l'ai rattrapé avant de l'accoster.

-Et toi le blondinet retourne faire la queue comme tout le monde t'es pas le prince ici.

Bon c'est évident que ma réflexion ne lui a pas fait très plaisir et ça j'ai pu m'en rendre compte quand il s'est retourné vers moi avec cet air hautain sur le visage. Celui-là il commence à sérieusement m'énerver il se prend pour une rock star ou quoi ?

12 :00. Le réveil qui sonne. Un poing écrasé sur lui pour le réduire au silence. Et la couette relevée par-dessus la tête. Wyatt… un grand gamin qui détestait se lever. D’ailleurs, s’imposer la torture d’un réveil ne faisait pas partie de ses habitudes, mais leur agent leur avait expliqué qu’il y avait une conférence de presse à ne pas manquer ce jour-ci. Il grogna doucement… il a le droit de s’en foutre ? Ce fut finalement un gargouillis de son ventre qui le décida à se lever. Les yeux mi-clos, les cheveux ébouriffés, il fantasmait sur un… putain de cheeseburger trop puissant. Doré, moelleux, un beau morceau de viande grillé, le fromage fondu, une jolie feuille de salade et une putain de sauce qui coule partout à chaque bouchée. Oh putain ! Planet Hollywood !

Il fonça sous la douche sous laquelle il ne s’attarda pas, juste le temps de composer mentalement le menu qu’il commanderait : frites ou potatoes ? Il changeait d’avis, dressant des tops, puis un aliment perdait une place… en regagnait une. Il ne cherchait ni plus ni moins que la perfection, le plus harmonieux des assemblages pour le plus délicat des mets. A fond ? Barré ? Oui… un peu ! Mais Wyatt a toujours été comme ça. Que voulez-vous, son problème n’est pas de payer les factures ni de pousser sa copine à l’avortement – des gens sont payés pour le faire… - alors forcément, ça lui laisse le champ libre pour s’attarder sur les vraies et pures plaisirs de la vie. Telle que la junk food.

Ses vêtements choisis au hasard lui valurent un look purement british : converses, jean vieux de cinq années maintenu par une ceinture qui part un peu en cacahuète, tee shirt blanc, petit gilet de laine sans manche, et veste élégante grise par-dessus. Lunettes de soleil à monture blanche de rock star sur le nez – car tout de même, malgré la fraîcheur matinale, le soleil brillait haut dans le ciel au dehors. Gel versé dans la main et étalé dans les cheveux à l’arrache. Et hop là ! Il s’était préparé en… dix minutes chrono ! L’appel du ventre…

Oh bien sûr, il aurait pu se le faire livrer… mais il n’avait pas encore bien choisi son menu ; et il fallait qu’il se laisse inspirer par l’odeur de friture du lieu. Comme un bon vieux citadin lambda, il se passa même de voiture pour prendre le métro. Ce n’était qu’à deux stations et ce serait plus rapide vu la circulation sur le Strip. A le voir… filer comme l’éclair comme ça, et avec le look le plus débraillé qui soit, on ne le soupçonnait pas de provenir d’une suite de luxe au MGM. Et c’était tout l’intérêt de la chose, tandis qu’il se tenait à l’une des barres du métro… il voyait quelques regards s’égaraient sur lui, des froncements de sourcils. Son visage rappelait souvent quelque chose aux passants, mais le temps qu’ils l’identifient, il avait déjà filé. Non loin de là, un groupe d’adolescentes étaient aussi interpellés, se susurrant des mots à l’oreille en l’observant sans retenue. Un cri hystérique… et merde ! L’une d’elle avait pigé… Elles approchaient en troupeau. La sonnerie insupportable du métro retentit à ses oreilles. Il se glissa de l’autre côté des portes qui se refermèrent à temps, laissant les jeunes filles… frustrées. Il rit doucement… dieu qu’il s’aimait !

Et à pas empressés, il monta les escaliers de la station pour arriver, de la plus jolie des manières, juste en face du… Planet Hollywood ! Etait-ce la faim touchant les degrés de la folie ? Ou bien le joint bien chargé matinal ? Car il avait cette poétique impression qu’une lumière divine baignait le lieu, le rendant… majestueux ! Route traversée tandis qu’il manquait de provoquer un accident, grand-mère à qui il n’avait pas tenu la porte insultée tandis qu’elle râlait et… direction les caisses ! Jusqu’à ce que… whoooow ! Qui osait ? Il se retourna brutalement en sentant une main se resserrer sur son bras. Et même trop affamé pour analyser que la fille qui l’avait interpellé était mignonne et méritait un respect feint, il lui lança : « Rho me fais pas chier, toi ! ». Mouais… ça y est ! Il le réalisait et reprit immédiatement, sans que son ton ne soit pourtant plus doux : « Désolée ma jolie, mais j’échappe aux règles de ta pathétique populace ! ». Il souleva ses lunettes de soleil d’un doigt, lui faisant apparaître son regard qui valait de l’or et lui fit un petit clin d’œil avant de laisser retomber ses lunettes sur son nez. Et de lui tourner le dos pour reprendre son chemin… mais se heurter à une foule un peu trop compacte ! Pffff… à tous les coups, c’était une faible stratégie des personnes devant lui pour bloquer sa percée sans pour autant avoir les couilles de l’affronter. Regard noir lancé à la jolie petite brunette : « Bah voilà, t’es contente connasse ? ».

Contente ? Le mot n'est pas assez fort pour exprimer ce que je ressens à cet instant. Ce mec est vraiment un con de première, avoir le soutien des gens me fit esquisser un sourire. Après tout il l'avait bien mérité il est tout ce que je déteste chez une personne, il est sans-gêne, hautain et en plus il se prend pour une star... Pfff, c'est franchement pathétique. J'ai lancé mes cheveux en arrière. « Contente n'est pas assez fort. » Je suis passé devant lui en essayant de me montrer aussi hautaine que lui, je voyais bien que mon comportement ne faisait que l'énerver mais après tout il devait subir les conséquences de ses actes. La queue avançait doucement, les gens prenaient vraiment leur temps pour choisir, mon ventre se cessait de gargouiller Le blondinet était derrière moins et il était constamment en train de se plaindre. Il commence sérieusement à me taper sur le système celui-là. Il a été éduqué ou ? Dans une porcherie ou quoi ? J'ai tenté de passer à autre chose lorsque ce fut enfin mon tour de passer commande mais les serveuses étaient plus occupés à regarder ce type derrière moi qu'à prendre ma commande. Je me suis retourné vers lui pour essayer de voir ce qui les mettez dans cet état-là, je l'ai regardé de haut en bas mais rien ne me frappa, il était plutôt grand, blond, pas trop mal habillé et je dois l'avouer plutôt mignon mais rien de bien transcendant non plus. Je me suis de nouveau retourné vers les serveuses mais celles-ci continuer de se faire des messes basses en le regardant. Putain ! C'est quand même incroyable, je meurs de faim et elles sont plus occupés à mater le con derrière moi plutôt que de prendre ma commande. Assez énervé j'ai donné un coup sur le comptoir puis j'ai affiché un sourire. « Veuillez m'excuser mesdemoiselles. Mais il y a certain qui aimerait commander pour la suite pouvoir manger. Parce que ces personnes ont faim et je fais partie de ces personnes. »

Elles ont fini par me servir en râlant quelque peu. J'hallucine dans quel monde on vit si maintenant les gens râlent quand ont leurs demandes de faire leur travail correctement. Une fois que ma commande servie je l'ai quitté sans même leurs adresser un merci, ni même un pourboire. À quoi bon, elles le dépenseraient dans des chaussures trop chères qui vont leurs allers cent fois trop petits. J'ai jeté un coup d'oeil vers les fameuses serveuses, ces dernières se comportaient comme des groupies mais bordel c'était qui ce mec. Il semblait connu mais il ne disait absolument rien...J'ai mordu dans mon burger, un peu de sauce est resté sur ma joue, je me suis emparée d'une serviette et je me suis essuyé. Le blondinet chercha une table pour s’asseoir malheureusement pour lui plus aucune table n'était libre. La plupart des gens dans le restaurant, le supplier des yeux pour qu'il vienne s’asseoir à leur table, ce comportement cacher quelque chose. Pourtant il ne choisit aucune des tables que les personnes lui présentent lui proposer. Non il préféra venir à ma table, incroyable mais vrai. Je dois avouer que j'étais quelque peu, voire carrément désarçonné. Mon burger dans la bouche, je le regardais s'asseoir sans même me demander mon avis... J'ai avalé le morceau que j'avais dans la bouche. « Bien sûr, tu peux t'asseoir. Oh mais attend c'est déjà fait et je n'ai même pas accepté. Wouh ça c'est de la politesse »

« Contente n’est pas assez fort » n’avait-il pu s’empêcher de répéter doucement avec une petite voix aigüe ridicule, imitant ni plus ni moins Chelsea et son air de garce qu’elle avait eu. Ouais, c’est puéril, et alors ? C’est lui qui se prend pour une star mais c’est elle qui joue avec ses cheveux façon L’Oréal au passage. Putain… il aurait bien eu envie de frapper dans une chaise. Mais tout ce qu’il y avait à disposition, c’était des personnes. Et dieu merci pour sa santé mentale, il n’en était pas à un point d’énervement qui justifiait de s’en prendre au premier con venu. Ainsi, il se contenta d’émettre un profond soupir, particulièrement audible et de glisser ses mains dans ses poches pour… patienter.

Et c’est alors que son regard dériva vers les serveuses, sans doute s’était-il instinctivement senti observé. Et évidemment, elles l’avaient reconnu et ça commençait à jaser. Fais chier ! Ne pouvaient-elles pas tenir leur langue ? Être plus discrètes ? Ne vous y méprenez pas, Wyatt adore la célébrité, être adulé par des fans dont lui n’a personnellement que faire. Mais il y a des jours comme ça où ça l’emmerde. Puisque en l’espèce, ça ne faisait rien d’autre que ralentir la prise de commande, dont la sienne. Et au cas où personne ne l’aurait encore remarqué, il avait faim. Il s’apprêtait à lancer haut et fort aux demoiselles une incitation à bouger leur cul ; quand de manière plus diplomate – quoi que … - sa petite voisine brune le devança. Et bah elle aurait au moins eu une utilité aujourd’hui. Et il se surprit à fixer son dos en se demandant, sourcils froncés, qui elle pouvait bien être pour l’avoir si dangereusement remis à sa place ? C’est vrai quoi ? Il n’est autre que Wyatt James Junior Langdon ! Et seulement à cet instant, lui vint l’idée que cette fille pouvait ne pas l’avoir reconnu, et même… ignorer son existence. Hum… Intéressant. Elle libéra la file et ce fut à son tour de commander : « Un Movie Star Classic avec cheeseburger, frites, une crème glacée vanille avec noix de pécan, un Fanta lemon. Et ajoute moi avec ça un poulet ranch ». Putain ! Vlà la lenteur avec laquelle elle pianotait sur son petit écran, c’était pas compliqué non ? Mais elle était plus occupée à vouloir attraper son regard tandis que lui tournait le plus volontairement du monde la tête sur le côté. Il la vit ouvrir la bouche tandis qu’elle commençait à lui parler et il coupa court : « Ecoute, évite de me parler, ma copine est suffisamment remontée contre moi » en désignant Chelsea d’un simple signe de tête. Et il la vit se confondre en excuse, rougissante… Et ça le faisait intérieurement bien marrer. Ce fut les mains tremblantes qu’elle posa tout son menu commandé sur le plateau, et c’était son tour de la fixer du regard avec un sourire sincèrement amusé. Et simplement, plateau en mains, il fit quelques pas dans la salle bondée en considérant les différentes tables où s’asseoir. Et c’est le plus naturellement du monde, la bouche en cœur, qu’il vint prendre place en face de la si aimable petite brunette, que le burger n’avait pas rendu plus silencieuse : « Quoi ? Je te rends juste service… Une meuf qui mange seule au Planet Hollywood, ça fait gros thon désespéré qui s’enfonce dans la malbouffe pour oublier son célibat ». Et le plus naturellement du monde, il ôta le petit bout de papier qui recouvrait sa paille, la porta à sa bouche et souffla tandis que le reste de l’emballage en papier s’envola vers le visage de Chelsea. Ce n’était qu’une petite boutade, voyons… une tradition ! Et il enfonça finalement sa paille dans son Fanta en adressant un fin sourire amusé à l’intéressée. Une simple gorgée de sa boisson et il se jeta enfin sur son poulet, laissant échapper un gémissement clairement assimilable à celui qu’il laissait échapper quand il prenait son pied avec une fille au pieu : « Putain ce que c’est bon ! ». Il mâchonna négligemment son poulet tout en reposant son regard sur elle. Clairement. Elle ne le connaissait pas. Et cela fit naître en lui une drôle d’idée. Il avala tout rond et s’essuya la bouche avant de lancer : « Tu vis à Vegas ou t'es juste de passage ? ». Et ce furent au tour des frites qu’il enfournait dans sa bouche comme une machine de prendre cher…

«Eh bien désole d'être un gros thon qui me réfugie dans la malbouffe mais crois-moi. Tu ne me sauves pas de rien du tout. Et puis je préfère être un gros thon plutôt un gros con qui ne sait faire rien d'autre que prendre la tête aux gens.» Je lui fis un faux sourire gentil. Je tentais de l'ignorer mais je dois bien avouer que je n'étais ce qu'il y avait de plus simple au monde. Mon regard se posa sur les gens qui marchaient dans la rue mais en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, je reçus un morceau de papier dans la figure.. J'ai bien évident enlever le papier de mon visage puis j''ai tourné mon regard vers lui, il portait sa boisson à ses lèvres à croire qu'il n'a vraiment que sa à faire.Sans compter qu'il a décidé de me mettre la honte juste à après, il a décidé de me pourrir la journée celui-là C'était quoi cette façon de pousser un cri, j'ai tourné la tête vers l'ensemble des gens qui étaient présents dans le fast-food. La majeure partie des gens présents avaient la tête tourné vers nous à nous regarder bizarrement, ils devaient se demander ce que l'on faisait. J'ai souri nerveusement puis j'ai tourné la tête vers lui. À voix basse et en serrant les dents je finis par dire... «Ta décidé de foutre la honte là où je rêve ?» Sa bouche était trop pleine pour pouvoir me répondre. À la place il me demanda si j'étais de Vegas ou simplement de passage. J'ai levé le sourcil droit, tient il voulait apprendre à me connaître ? C'est suspect, je suis certaine qu'il y anguille sous roche mais après tout il voulait peut-être vraiment apprendre à me connaître. J'ai finis par lui répondre entre deux gorgées. « Je suis né et habitante de la ville de Vegas.»

J'ai mangé quelques frites, je dois malheureusement dire que la Junk flood n'est pas vraiment la nourriture que j'apprécie le plus mais là j'ai vraiment trop faim. J'ai regardé ce type devant moi qui lui de toute évidence devait vraiment apprécier ce genre de repas vu à la vitesse à laquelle il engloutissait son déjeuner. Je mangeais tranquillement tout en prenant mon temps ce qui n'était pas son cas puisqu'il finit avant moi. Entre quelques frites j'ai voulu en apprendre plus sur lui. « Et toi alors tu es de Vegas ou de passage. En tout cas tu dois un avoir un charme puisque ces serveuses n'ont de cesse de te regarder depuis que tu es arrivé...»

J'ai souri, c'est vraiment moi qui lui suis dit sa. Eh bien, je me surprends moi-même. Je dois avouer que je ne sais toujours pas qu'il est mais ce dont je suis sûre c'est qu'il est hautain, se croit absolument tout permis, mange vraiment comme un porc et ces "boutades" ne sont vraiment pas drôles et en plus de tout ça j'ai le pressentiment qu'il me cache quelque chose et surtout que j'ignore quelque chose sur lui. Enfin bref, il s'agissait surtout d'un inconnu pour le moment. Je me suis levée, je venais de terminer mon repas. Je me suis dirigée vers les poubelles. . Avec ce fameux inconnu qui avait prit la décision de me suivre. « Ta l'intention de me suivre toute la journée comme ça ?! »