Ce soir a lieu la vente aux enchères. Et Byron ignore encore si il va passer sa soirée seul, ou avec Sixtine. En toute sincérité, il préférerait passer sa soirée tout seul. Non pas que ses sentiments pour elle se soient subitement envolés, loin de là même, mais disons que la dernière fois qu’ils se sont croisés, c’était pas super chaleureux. Enfin, du côté de Sixtine ! C’est elle qui lui a clairement mal parlé, et qui en plus, a délibérément annoncé à Maxim le métier peu glorieux qu’il exerçait. Et tout ça dans le but de le blesser pour défendre son meilleur ami. En soit, un comportement à gerber qu’il n’a pas accepté, et qu’il n’accepte toujours pas. Malheureusement, il a misé sur elle bien avant leur petite engueulade. Résultat, soit il est l’heureux acquéreur de la jeune femme, soit il va repartir bredouille, n’ayant pas eu l’argent nécessaire, et surtout l’envie, de miser sur une autre. C’était soit elle, soit personne ! Et il a économisé pas mal dans le but de pouvoir être certain de l’obtenir. Et ce, malgré ses gros problèmes d’argent qui l'handicape un peu plus de jour en jour. C’est donc un peu frustré et plein d’amertume que Byron se rendit à la cérémonie. Jean, chemise à carreaux noir et rouge ouverte sur un tshirt blanc et retroussée jusqu’aux coudes. Cheveux en bataille à peine coiffé par flemme, une goutte de parfum histoire de dire qu’il a un minimum prit soin de lui, et hop, direction la salle du MGM ! Pas vraiment enchanté, mais il n’a pas vraiment le choix.

Une fois à l’intérieur de la salle, Byron eu le regret de constater qu’ils étaient tous … sur leur 31 ! Ah bah oui, évidemment, c’est une soirée organisée par les bourges de la ville, donc forcement. Putain, il fait un peu tâche du coup avec sa chemise et ses baskets ! Quelle plaie cette soirée ! Malgré tout, il salua de la tête les quelques personnes qu’ils connaissaient, il adressa quelques sourires aussi, par simple politesse. Parce qu’honnêtement, il avait envie de tous les cramer. Bah ouais, ça arrive d’être sur les nerfs. Quand les projecteurs se dirigèrent vers le maitre de cérémonie, Byron prit place à la première table qu’il trouva, et pria intérieurement pour repartir les mains vident. Ou pas ! Après quelques minutes de réflexions, qu’est-ce qui est le pire ? La gagner et passer une soirée plus ou moins bonne à se crêper le chignon, ou la regarder partir avec un autre ? Il ne supporterait pas qu’un autre mec lui demande de faire ce qu’il lui ordonnera. Vraiment pas. Cette pensée lui arracha un frisson de mal être. Lui qui avait déjà songé aux répliques bien cinglantes qu’il allait bien pouvoir lui dire, n’était désormais plus du tout sur de ce qu’il voulait. La vouloir ? Pas la vouloir ? La vouloir ? Pas la vouloir ? Quel casse tête !

Et le nom de Sixtine fut prononcé en premier. L’heureux est gagnant est … lui ! Il avait gagné sa soirée avec elle. Et contre toute attente, un sourire se dessina sur son visage. Il était content. Maintenant, restait à savoir ce qu’ils allaient faire. Dans le sens rester ensemble ou pas ce soir. Byron attendit la fin des résultats pour se lever et retrouver Sixtine. Il la chercha du regard, et quand finalement ses yeux retrouvèrent les siens, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle lui avait manqué, énormément. Et ces quelques jours sans lui parler ont été difficiles. C’est moins le sexe avec elle que sa simple présence qui lui avait manqué. Il avait besoin d’elle, point. Bien qu’heureux de la revoir, Byron tenta de ne pas lui montrer sa joie. Non, il lui en voulait toujours. Et une fois à sa hauteur, il lui dit :


« Hey … Ecoute, je suis pas certain de vouloir passer ma soirée avec toi. Et je doute que tu en ais envie toi aussi. Alors, rien ne nous y oblige ! On peut rentrer chacun chez soi. L’important c’était de donner un peu d’argent à l’association. Et puis, j'avais misé sur toi avant qu'on ... enfin tu sais, l'histoire avec Maxim et Lincoln. »

Foutaise, évidemment ! Si il a participé, c’était pas pour l’association, mais bel et bien pour elle ! Franchement, passer une soirée à lui demander tout et n’importe quoi, en sachant qu’elle le fera, c’était tentant. Et une nouvelle fois, il n’était plus sur de ce qu’il voulait. Il se contenta de baisser la tête, et de sortir son portefeuille. Où est-ce qu’on paye déjà ? Avant même qu’elle lui donne une réponse, il retrouva son regard et lui demanda sourire en coin :


« C’est où que jdois donner mon fric ? »

voilas une soirée à la quel Edward aurait bien voulut évité. Seulement il ne pouvait pas. En tant que fils du grand directeur du casino, il avait l'obligation d'être présent. Le grand blond c'était habiller en conséquence. chemise blanche, pantalon, et veste de costume noir avec de simple chaussures. Il n'en avait pas trop fait, voulant juste que cette soirée passe le plus vite possible.

Je jeune Paxton était donc au bar, cherchent a se fondre dans la masse. Sa ne marcher pas vraiment. On vin le salué a plusieurs reprise et en tant qu'héritier il se devait de faire bonne figure face a ces gens important. Il avait tout sauf envie de leur serré la main ou de parlé poliment avec eu, il faisait sa pour son père... Sauf que non. En réalité il n'était pas la pour son père, mais pour une raison bien plus personnel et maintenant qu'il y penser tout a fait idiote. Il avait participé au enchère. D'une façon idiote, sur un coup de tête. Il avait misé sur Shannel avant même qu'il ne sache ou non si il aller la revoir. Après la fête foraine, il n'aurait pas pu deviner ce qui aller ce passer. Avant que toute ces conneries arrive, avant qu'elle parte dans cette colère noire et foute le camp sans qu'il n'est le temps de dire ouf. Il n'avait rien a ce reproché de toute façon, mais maintenant il se disait qu'ils errait bien embêtait si il gagnait.

L'annonce avait déjà commençait, mais il n'écoutait pas vraiment, concentré sur son verre d'alcool fort le dos tourné a la scène. Quand il entendit son nom il se redressa brusquement, presque surprit d'avoir gagner. Il n'était pas contant, ni mécontent d'ailleurs, mais étonner d'avoir gagner. Il aurait crue qu'on enchérirait au fessu de lui, a la dernière minute, comme faisait les pro pour être sur de gagner, mais non.
Buvant cul sec le reste de son verre il remit sa veste correctement avant d'aller payé son "lot", puise qu'il était obligé a présent. On le félicita et lui souhaita une bonne soiré, ce qui le fit soupiré. Il devait la trouvait a présent. Parcourant la salle il évita habillement quelque personne qu'il ne voulait absolument pas voir. Seulement étourdit par tant de monde et son verre qui commençait a faire effet il bouscula celle qu'il cherché. Curieux hasard n'est ce pas? Se tournant vers elle d'abord avec l'intention de s'excuser, il ce ravisa voyant que c'était elle. Il ce demanda ce qu'elle pouvait bien penser de faite qu'il avait participé au enchère pour l'avoir elle, mais si elle savait elle ne trouverait pas sa très sympa. Déjà agacer rien qu'en pensent a cette soirée il soupira plongent ses mains dans les poches de son pantalon.

« Bonsoir... »

Il ne savait pas quoi lui dire d'autre.L'autre jour elle était partie si vite et dans une fureur tel qu'il en était resté tout étonner. Le temps qu'il prenne la peine de la cherché dans le casino elle avait prit ses affairent pour fuir. Edward avait abandonner, ne voyant de toute façon pas ou il avait fauté. Il avait dit ce qu'il pensé, le reste c'était elle qui ce l'était mit dans la tête. Tout sa pour une connerie en plus.

« Je suppose que tu est encore en colère et je sais même plus pourquoi j'ai participé a ce truc. Tu vas encore dire que je te prend pour une pute alors tu fait ce que tu veux, j'en est rien a faire... »

Il n'aller pas s'excuser non plu. Edward savait qu'il n'avait aucun tord, c'était elle qui ce montait la tête. Si elle n'assumer pas sa condition, il n'aller pas s'embêtait pour elle non plu.

« Sixtine Pierce Huntington revient à … »

Dieu qu’elle s’en fichait ! … Tandis qu’elle se tenait sur le balcon, descendant son énième cigarette de la soirée. Son dos, dévoilé par une robe dos nu, était appuyé contre la pierre blanche du bâtiment qui la rafraichissait. Las Vegas, Nevada… même en soirée, on manquait de fraîcheur. Le temps était lourd toujours, il rendait les esprits fous. Et fumer une cigarette n’était plus vraiment si agréable, et la vue, pourtant magnifique était devenue d’une terrible banalité.

Alors pourquoi était-elle là, à fumer sur un balcon ? La première raison était que c’était encore le meilleur moyen d’éviter la foule, de se répandre en hypocrites politesses protocolaires alors qu’elle n’était pas d’humeur. Si elle s’était vendue à cette soirée, c’était dans l’unique but de faire gagner de l’argent à l’association, non pas par bonté de cœur, mais par pur souci de faire monter encore un peu plus sa côté de popularité auprès des clients et investisseurs du Palace. C’était un devoir. Rien d’autre.

Et pourquoi fumer ? C’était encore le meilleur moyen de se détendre qui lui était autorisé. Un petit cacheton aurait été plus efficace assurément, mais elle n’avait pas l’habitude de se montrer défoncée dans ce petit milieu-là. Quant à l’alcool, elle avait déjà descendu trois coupes de champagne, elle connaissait ses limites, et la prochaine pourrait lui faire perdre le petit contrôle qu’elle maintenait sur elle pour ce genre d’occasions. Elle se mettrait la tête à l’envers plus tard, dès qu’elle sortirait de cette salle auprès de son cavalier d’un soir ; il ne lui en voudrait pas… elle devinait bien qu’elle n’avait pas dû se faire acheter pour autre chose que pour du cul. Alors, partant du principe qu’une fois loin de tous ces petits bourgeois, les masques tomberaient pour que chacun dévoile sa petite vertu, elle ne voyait aucun inconvénient à redevenir la Sixtine connue de tous les Las Vegans ne vivant que la nuit tombée.

« … Byron Pierce ! »

Si elle n’était pas habituée à retenir à ce point ses émotions, sans doute aurait-elle été en train de s’étouffer avec une bouffée de fumée tout juste inspirée. Pourtant, devant le rebond que venait de connaître son cœur, elle n’eut d’autre réaction que de hausser un sourcil. Intéressant… Elle se serait bien accordée le temps de sourire si elle ne le connaissait pas si bien. Il y avait anguille sous roche, car il était impensable qu’il revienne vers elle, porteur d’un message clément, d’un pardon, suite à ce qui s’était passé au pub. Cela lui permit d’établir deux hypothèses : soit il y avait quelque part, un sacré plantage. Soit Byron l’avait en effet achetée, pour lui faire passer la pire soirée de sa vie. Après tout, ça aurait été une jolie vengeance de sa part.

Elle termina finalement sa cigarette qu’elle écrasa contre la rambarde du balcon, en profitant que personne ne la regarde. Et elle rejoignit la salle principale, perchée sur ses Jimmy Choo noires d’une hauteur vertigineuse, ouvertes sur les orteils, une fine bride à la cheville. Sixtine avait tout de même joué la carte de la simplicité pour choisir une robe en satin blanc cassé qui ne laissait apparaître aucun décolleté, un simple col bateau. Elle était cintrée par un tissu de velours noir et retombait sur ses jambes en prenant toute son ampleur, comme une robe de jeune étoile, avant de retomber à mi-hauteur de ses cuisses. Elle avait glissé à ses mains de longs gants noirs qui donnaient toute l’élégance à sa tenue. Et simplement laissée retomber ses cheveux blonds naturellement bouclés dans son dos, contre le conseil de sa mère ; mais le jour où Mrs Pierce ne trouverait pas à redire n’était pas prêt d’arriver. Elle lui avait au moins fait le plaisir de ne pas choisir un maquillage ostentatoire. Elle n’eut qu’à faire trois pas et à tourner la tête sur le côté pour que son regard s’arrête automatiquement dans celui de son demi-frère ; et instinctivement, elle lui adressa un léger sourire. Elle était simplement heureuse que, d’une manière ou d’une autre, il l’ait choisie elle. Autant dire que sa joie ne fut que de courte durée, il se dessina bien vite un passage dans la foule jusqu’à elle et elle eut le déplaisir de découvrir qu’il n’avait pas fait le moindre effort vestimentaire. Le dévisageant de la tête au pied, elle haussa simplement un sourcil d’un air suggestif. A son bras, elle ferait… tâche.

Mais bon, autant ne pas tout briser maintenant, et quand il arriva à sa hauteur, elle se força à le regarder de nouveau dans les yeux pour lui adresser un nouveau sourire, bien que légèrement plus crispé. Et son déplaisir ne fut que décuplé par le petit discours qu’il lui adressa. Il voulait la laisser en plan ? Première blague qui lui valut un haussement de sourcils suggestif. Il avait donné de l’argent pour l’association ? Seconde blague, plus amusante, qui lui arracha un léger rire tandis qu’elle dissimula bien vite ses lèvres derrière sa main, tentant de feindre un léger toussotement. Elle préféra finalement détourner le regard en soupirant doucement… Bordel, bordel, bordel, comment donc allait se dégoupiller cette soirée ? Elle avait été, le temps d’un très bref instant, animée d’une sincère bonne volonté qu’il avait su fouler et détruire en quelques mots. Et elle ne souriait plus.

Néanmoins, son regard se tourna de nouveau bien vite vers Byron lequel lui adressait un petit sourire en coin un peu timide, un peu perdu ; et elle le trouvait incroyablement craquant, lui rendant alors, sans même s’en rendre compte, exactement ce même sourire. Et la question qu’il lui posa finalement ne l’étonna pas une seule seconde. Et le petit wagonnet remonta doucement le rail des véritables montagnes russes qu’il lui faisait endurer, elle le voulait tellement… retrouver sa bonne volonté, et se faire pardonner de lui. « J’ai envie de passer cette soirée avec toi, Byron. Même si c’est pour que tu me maltraites, ce serait tellement ironique au vu de ce que cherche à promouvoir la vente ». Elle rit doucement… ça lui avait échappé cette idée. Toujours est-il qu’elle ne cherchait pas la guerre ce soir. « Je t’accompagne au guichet ». Elle commença à avancer, avant de faire un pas sur le côté pour conserver un petit espace entre eux, et par un simple geste de la main, elle lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas qu’il l’approche : « J’aimerais par contre éviter que les personnes ici présentes comprennent que… enfin je veux pas qu’on croie que c’est un bûcheron en provenance de sa montagne canadienne natale qui m’a achetée, sans vouloir être blessante ». C’est pas avec un peu de bonne volonté qu’on chasse sa nature.

Comme tous les habitants de Vegas, et plus particulièrement les clients du MGM, on avait rabâché aux oreilles de Wyatt que se tiendrait une vente aux enchères, mais pas n’importe quelle vente : une vente pendant laquelle on achetait des femmes. Avec ses potes, il s’était tapé de sacrées barres à lire les annonces des dites demoiselles se réduisant elles-mêmes à la condition de périssable morceau de viande. Jusqu’à ce qu’il tombe sur l’annonce de… Olivia Fitch, son ex petite amie pour l'information des hommes des cavernes qui ne lisent pas le blog de PF. Et le plus simplement du monde, il avait recraché aussitôt la gorgée de bière qu’il avait porté à sa bouche dans un impressionnant geyser sur le manteau en fourrure d’une cliente de l’hôtel qui passait. Putain ! Comme elle le lui avait fait remarquer, c’était vraiment le cas de le dire. Il aurait tellement aimé pouvoir l’oublier, mais elle ne lui facilitait pas la chose. Et son instinct – assimilable à celui d’un gosse de cinq ans capricieux – l’avait poussé à miser 50 cent sur la pauvre jeune fille. Qu’il aurait été poilant de lui lancer une pièce au visage dans un geste hautain et avec un clin d’œil de dandy lors de la soirée ! Mais sans surprise, on avait surenchérit, et certes, il avait vu momentanément rouge… mais il ne miserait pas plus sur elle. Il ne voulait pas qu’elle se sente valorisée à ses yeux d’une quelconque manière. Point. Et la blague avait tourné court pour elle. Mais pas concernant une nouvelle potentielle victime… Et puis merde à la fin ! Il avait aussi bien envie de voir qui serait le mec assez fou pour raquer 50$ sur son ex quand il était facile de la faire marcher en agitant un petit sachet de coke sous ses narines. Jaloux ? Lui ? Hum…

Et l’heureuse victime avait été Riley Celia Montgomery : blonde, taille mannequin, mensurations de rêve, un peu pétasse dans sa présentation – faut bien le dire – et puis surtout : caractère de feu. Non pas qu’il aime ça chez les filles en temps habituel, du moins pour ses petites amies depuis Olivia, il se révélait être un véritable adepte du « sois belle et tais-toi ». Mais allez savoir quel instinct masochiste l’avait poussé en cette direction hein ? Et sérieusement, pour elle, il avait dû mener un combat acharné à coup de petites pièces. Non pas par désir de le rabaisser, non pas par manque de pognon, mais dieu que ça le faisait chier de raquer pour une meuf quand la rock star qu’il était n’avait qu’à piocher dans l’abondante boîte – souvent de thons malheureusement – de la gratuité ?

D’ailleurs, il ne prenait pas cette soirée bien au sérieux. Il faisait dos à la scène et au maître de cérémonie et descendait une pinte de bière au bar, en compagnie d’un gars blond qui semblait aussi peu intéressé que lui par ce que racontait le maître de cérémonie. S’il obtenait la jolie blonde, tant mieux ! Sinon, il se débrouillerait de toute manière pour ne pas repartir seul. Enjeu qui n’allait absolument pas pour l’effrayer. D’ailleurs, il se trouva bien emmerdé quand il apprit que c’était lui qui avait obtenu Miss America ; il n’avait, en toute honnêteté, absolument rien prévu pour ce soir. Il allait même jusqu’à ignorer s’il serait cool… ou connard. Il s’en remettrait au vertu de l’improvisation, pour ne point changer son mode de vie.

Il pivota finalement sur son tabouret, faisant face à la salle pleine où déjà le bon gratin de Vegas gigotait, chaque homme s’empressant de rejoindre son lot, et les autres commentant ce qui venait d’être dit en cherchant sans doute dans ces couples d’un soir un quelconque ragot à colporter. Il sourit simplement en voyant un mec vêtu d’un jean et d’une chemise à carreaux ; lui qui avait peur de faire tâche avec son style qui ne respectait pas une seule minute le dress code de la soirée, il venait sans nul doute de trouver son maître en ce type. En effet, Wyatt n’avait pas sorti le grand jeu : converses, jean – et dans quel état … - mais tout de même, notons l’effort, une jolie chemise à rayures originale en tout point de vue puisque sur le blanc immaculé du tissu, se trouvaient des rayures de couleur criarde bleu et jaune. Mais seul le col en était perceptible puisque par-dessus, il avait enfilé un pull très léger de couleur grise, beaucoup plus sobre. Ses cheveux étaient, comme à leur habitude, hirsutes. De toute façon, même s’il avait voulu les dresser, c’était tout bonnement mission impossible. Il parcourait la salle du regard… mais honnêtement à Vegas, les grandes blondes bien gaulées ce n’est pas ce qui manque – et pas de trace d’Olivia, étrange… - et enfin, il crut reconnaître sa petite Montgomery !

Il sortit simplement un papier de sa poche, tout chiffonné et compara la photo de son lot avec la jolie fille qui avançait dans sa direction, sans pourtant semblait le remarquer. C’était… plutôt ressemblant. Alors pourquoi pas ? Il se lança et prononça ces quelques chiffres haut et fort : « 86… 60 … et le numéro complémentaire est le … 87 ! ». Plusieurs filles l'avaient regardé mais seul le regard de la jeune fille qu'il fixait lui indiqua qu'il avait bien vu. Et il lui adressa un fin sourire. Appeler une fille par ses mensurations, c’était la première fois qu’il s’y risquait. Et il ne sut pourquoi mais quelque chose lui dit qu’il commençait bien mal la soirée. Cela lui arracha un léger rire, et il ajouta finalement à l’égard de son sympathique petit lot : « Hé Miss America, t’as pas de monnaie sur toi ? J’ai qu’un billet de 10 et ça me fait assez chier de perdre un centime si connement… ». Provocations ? Nullement. Wyatt arrivait dans la plus parfaite des improvisations. Et il était égal à lui-même, assurément beaucoup trop naturel pour se fondre dans cette joyeuse masse de pingouins.

Les mondanités, les soirées caritatives, les rendez-vous de la haute bourgeoisie de Vegas, autant d’événements auxquels il prenait soin de ne pas participer. Pour la simple raison qu’il ne s’y sentait pas à l’aise. Il n’appartient pas à ce monde de strass et paillettes, et ce, malgré son nom de famille prestigieux. La preuve, la dernière fois qu’il s’est rendu à une soirée comme celle-ci, il s’est prit une cuite au champagne, s’est lancé dans un strip-tease sur scène, et a foutu une honte royale à Sixtine. Et ce soir, rien n’annonçait un dénouement plus glorieux que la dernière fois. Toujours en train de fouiner dans son portefeuille un billet de cent dollars, son regard se releva finalement vers sa demi-sœur qui venait de lui faire un aveu inattendu. Oh. Elle voulait passer cette soirée avec lui ? Il n’avait honnêtement pas prévu qu’elle refuse sa proposition. Dans sa tête, il était évident qu’elle lui faciliterait la tâche en acceptant de repartir chacun de leur côté. Mais elle semblait vouloir un tout autre programme pour ce soir. Et une fois la surprise passée, il lui adressa un sourire sincère. Bon et bien, soyons fou ! Allez, ils vont passer la soirée ensemble, et advienne que pourra ! Visiblement, elle est de bonne humeur, et propice à accepter ses torts. Ca valait bien un ptit effort de sa part également. Et il ne la maltraiterait pas. Même si il le voulait, il n’y parviendrait pas. Comment voulez vous qu’il y parvienne avec un tel canon ? Ah bingo ! Il trouva enfin ce fichu billet de 100 dollars, accompagnés de quelques autres qu’il avait économisé pour l’occasion. C’est sans grand mal qu’il accepta de se laisser guider par la jeune femme jusqu’au guichet où l’on dépose les dons. Au milieu de cette foule, il se sentait … mal. Pas à sa place. Avec des regards de tous les côtés braqués sur lui. L’effet de la tenue inadéquate, sans doute. Ce que ne tarda d’ailleurs pas à lui faire remarquer Sixtine, imposant une distance entre eux deux. Arf, il a pas assuré sur ce coup, il lui accorde. Mais pour sa défense, il pensait repartir seul ce soir. Et il n’avait pas envie d’y aller ! Cet aspect négligé qu’il arbore n’est juste que la démonstration de son manque de motivation et de son mépris pour le milieu. Portant une main sur sa nuque, qu’il frictionna doucement en signe de malaise, il regarda sa demi-sœur et lui répondit simplement, conscient de ce qui se passait :


« Je sais j’ai l’air d’un clochard à côté de tous ces … gens. Mais surtout à côté de toi ! Toi t’es juste magnifique …. Et moi je suis le quasimodo de la soirée. »

Fallait l’avouer, elle était on ne peut plus belle ce soir. Et son regard se posa longuement sur elle, un léger sourire scotché sur la face. Si elle avait honte d’être à son bras, lui, il en était plutôt fier. Dommage qu’il ne puisse pas véritablement l’être. Et bien que sa remarque soit un peu vexante, il l’acceptait. Elle n’avait pas tort, sur ce coup. Une fois devant l’urne, Byron glissa son billet dans la fente, non sans fierté. Héhé ! Il est la deuxième personne dans le classement de ceux qui ont le plus misé ce soir, et il en était plutôt content, surtout au vu de sa situation financière. Certains ont quand même été batard, à miser quelques dollars seulement. Mais tant mieux pour lui, au moins, à défaut de passer pour l’homme classe et respecté de la soirée, il pouvait concurrencer pour le plus généreux. Il a pas tout perdu ! Au contraire. Quand on se retrouve avec Sixtine, c’est loin d’être une soirée de perdue. Bon maintenant, va falloir réparer sa petite erreur vestimentaire. Et comme si il avait ça toute sa vie, Byron chuchota quelques mots à l’oreille du gardien de l’urne, et glissa par la même occasion un billet dans la poche de sa veste. Décidemment, avec un peu de pognon, on obtient toujours ce qu’on veut ! Et c’est sourire aux lèvres que l’homme l’invita à le suivre derrière la scène. Byron s’adressa alors à sa compagne :


« Je reviens d’ici dix minutes, tu m’attends surtout ! »

Un ptit clin d’œil qui signifiait « t’inquiète chérie, je contrôle la situation », et hop, le voilà qui s’engouffrait derrière le rideau. Il lui avait bien demandé de l’attendre, et pour cause, il craignait qu’un rapace déçu de n’avoir remporté aucun lot ne saute sur elle. Cette simple idée le força à se dépêcher. Dommage que ça ne dépende pas que de lui. Après avoir poireauté cinq bonnes minutes, l’homme qu’il avait payé arriva enfin, et accompagné de ce qu’il lui avait demandé : un costume ! Génial ! Allez, à la poubelle les fringues de rue, et bonjour le smoking ! En deux temps trois mouvements, Byron venait d’enfiler son costume cravate, et il était plutôt content de lui ! Maintenant, elle n’aurait plus de raison d’avoir honte d’être avec lui. Enfin, le seul problème, c’est que sa cravate était mal mise. Et fixant un moment l’inconnu qui venait de lui sauver la mise, il se résigna finalement à lui demander de l’aide. Non c’est bon, il a assez eu l’air con pour ce soir. Et finalement, il sortit pour retrouver Sixtine, heureux de sa nouvelle tenue. Il tourna même sur lui-même pour qu’elle puisse admirer son effort.


« Mieux hein ? Par contre euh … Tu pourrais juste mieux faire mon nœud de cravate ? C’est maman qui me le fait d’habitude … »

Bah ouais, tout ne peut pas être parfait ! Fallait bien qu’il fasse le couillon sur un détail. Mais ça n’enlevait en rien son sourire ! Il ne regrettait absolument pas d’avoir misé sur elle. Elle le rendait heureux, comme d’habitude, et ce, en toute circonstance. Même si son changement de tenue signifiait clairement qu’il souhaitait passer la soirée avec elle, il jugea utile de le dire de le dire clairement de vive voix :


« Et je suis d’accord pour passer la soirée avec toi, finalement. Par contre ça sera de l’improvisation totale ! »

Edward soupira regardant la blonde partir. Compliqué? C'était peut de le dire. Les femmes lui prenait vraiment la tête de puis toujours. Shannel avait la particularité de s'être mise en colère contre lui sans qu'il ne l'attende et sans sortir avec lui. A croire que sa l'avait vexé. Ou peut être que s'était la différence de vie qui faisait sa. Elle d'offusqué d'être une "fille de bas étage" alors que personne ne lui avait dit une chose pareille, du moins pas lui, mais voilas qu'elle l'entendait et forcement c'était de sa faute. Toute façon elle était partie et c'était temps mieux. Il devait resté quelque minutes de plus, du moins le temps que son père le vois et il pourrait partir sans qu'on puise lui dire qu'il n'a pas était là. Retournant au bar sans vouloir penser à ce qui venait de ce passer il reprit un verre de whisky. Regardant un peut l'assemblé il s'ennuyait ferme dans son coin, mais préférait sa a parler avec tout ces grand Monsieur n'est ce pas?

Il ne fut pas seul très longtemps. Un genre d'homme d'affaire vin a coter de lui, prendre place sur les chaises haute et il le regarda sans rien dire. le vieille homme lui fit un petit sourire et lança la conversation. Par respect et sur tout par ce que cette homme devait être ou un très bon client du casino, ou un associer de son père. Il n'écoutait pas vraiment et puis de toute façon sa ne l'intéresser pas. Finissants on verre l'homme lui en offrit un autre jusqu'à ce qui lui demande ce qu'il avait fait de la fille qu'il avait gagner.

« J'ai préférait qu'elle parte...»
« Vous avez eu raison, avec ce genre de fille on ne sais pas a quoi s'attendre... »

Edward ce redressa un peut surprit de ces paroles, lui qui avait crue tombé pour une fois sur un homme moins bête que les autres. Qu'avaient ils tous avec sa? L'homme, appeler Richard, eu l'air de voir son trouble car il ouvrit la bouche dans un petit sourire mais le grand blond le devança.

« Que voulez vous dire? »L'homme fut surprit apparemment de sa demande et haussa les sourcils comme si sa paraissait évidant.
« Eh bien vous savez bien ! »
« Non je n'en sais rien, et vous non plu ! Je vous remercie pour le verre et si vous permettez je vais retrouver "ce genre de fille"... »

Finissant son troisième verre de la soiré, ce qui commençait a faire beaucoup, il ce leva et quitta cette abrutie. Edward étouffer avec tout ces gens autour de lui, il avait besoin d'aire et pour sa il sortie non pas de la salle mais du casino entier. Marchant un peut en défaisant sa veste, il sortit son paquet de cigarette pour fumer un peut puis son portable. la colère contre cette homme le poussait étrangement a vouloir la voir. peut être par ce qu'il avait comprit...

Pour Sixtine, les apparences étaient hautement importantes. Et ce n’était pas une nouveauté. Et certes, elle avait la fâcheuse habitude de se droguer, de baiser avec n’importe qui derrière le dos de son mari, et de se prendre des cuites pas possibles. Mais uniquement dans son cercle d’amis, plutôt restreint, en comparaison avec tout le gratin présent ce soir. Avec les personnes les plus respectables de la haute société, elle savait très bien s’adapter. Et c’était une mission qui lui tenait à cœur, non pas qu’elle en tire un quelconque plaisir. Simplement, elle avait compris très tôt que ce monde obéissait à un strict protocole qu’on ne pouvait changer, il fallait simplement l’admettre et le maîtriser. Et ensuite ? Eh bien, advienne que pourra… mais elle ne s’en était pour l’instant jamais mal tirée. Et elle avait ainsi l’espoir d’hériter du Palace et de sa richissime clientèle au jour de la succession. Ce n’était ni plus ni moins que de la politique. Aspect que Byron continuerait certainement à mépriser toute sa vie durant… Et il le montrait une nouvelle fois ce soir, par la tenue qu’il arborait. Elle ne s’était d’ailleurs pas attendue à ce qu’il lui donne raison sur ce point, et elle s’était momentanément interrompue dans sa marche, le regardant surprise, mais surtout… flattée. Et elle sourit doucement, le visage légèrement baissée le temps d’un instant en se dirigeant vers le petit guichet. Mais elle releva bien vite la tête, maintenant les apparences. Lui aussi semblait faire des efforts et finalement, la soirée ne se déroulerait peut-être pas si mal.

Elle le laissa s’occuper du règlement et observa les personnes alentour. L’héritier Paxton en train de s’évader vers la sortie et de quitter si vite les convives de son père… peu étonnant de sa part. C’était sans nul doute un point commun qu’il avait là avec son demi-frère. Le mépris pour leur monde. Elle entendit également une personne à l’accent britannique très prononcé clamer haut et fort des chiffres ; et Riley non loin qui d’une quelconque manière, devait s’être sentie visée. Elle sourit légèrement, pressentant que cette vente aux enchères serait très certainement mouvementée. Par contre, aucune trace de Maxim qui avait pourtant acheté pour la soirée sa sœur.

Byron revint alors vers elle pour s’excuser et aussitôt lui défausser sa présence. Et elle ne le voulait pas, son cœur se resserra, il lui avait manqué. Pourtant, alors même qu’elle avait commencé à ouvrir les lèvres, aucun son n’en sortit… il lui faisait clairement comprendre qu’il la quittait uniquement pour revenir avec une surprise qui devrait la satisfaire. Alors, elle lui adressa simplement un fin sourire, quoi que crispé. Elle se fichait bien de toutes les surprises qu’il aurait pu lui faire en une soirée, tout ce qu’elle désirait, c’était sa présence. Ils ne s’étaient ni parlés, ni croisés l’espace de ces derniers jours. Et pourtant, c’était pas faute d’avoir envie de le retrouver. Leurs délires, leurs discussions, son regard, ses bras, le sexe, sa simple présence, savoir qu’il était là pour elle, qu’elle était là pour lui… tout lui avait manqué. Et elle ne savait pas encore comment le lui avouer. N’étant pas une adepte de la stratégie qui consistait à rester plantée là comme une jolie plante qui s’enracine, elle fit quelques pas, saisit une nouvelle coupe de champagne et finit bien par croiser quelques amis avec qui partager un échange de terribles banalités. Et elle reprit naturellement la direction du balcon, c’était encore au-dehors que l’air était le meilleur. Et sa compagnie la quitta au moment même où Byron fit son entrée. Et enfin, elle pouvait se montrer sincère. Dos au paysage, les mains posées sur la rambarde, elle l’observa tourner sur lui-même avec un léger rire. Certes, ce n’était pas du fait sur mesure, mais elle n’avait pas l’habitude de le voir sur son trente et un, et elle le trouvait parfait ainsi. Ça lui donnait une vraie allure de James Bond qu’elle affectionnait particulièrement, et elle ne se fit pas prier pour avoir avec lui un premier contact.

Elle abandonna donc sa coupe sur la rambarde et s’approcha de lui pour venir glisser ses mains autour de son col pour s’assurer que le tissu était bien mis et elle défit le nœud de sa cravate ; pour tout simplement le refaire, concentrée sur sa petite tâche et se répétant mentalement les étapes. C’était là une autre chose que sa mère avait tenu à lui apprendre. Il n’y avait pas un art de petite femme au foyer bourgeoise que Sixtine ne maîtrisait pas à l’heure actuelle. Et de temps en temps, elle relevait les yeux vers lui avec un léger sourire. Pouvoir de nouveau le regarder, sentir son parfum, effleurer son cou de son pouce… c’était autant de sensations qui suffisaient à faire battre son cœur. Elle se sentait plus vivante par ce seul contact qu’elle ne l’avait été ces derniers jours. « Et voilà… ». Elle aurait aimé laisser glisser ses doigts le long de son torse, mais ça ne lui était pas permis, pas au regard de tous. Et simplement, elle glissa ses mains derrière son dos, sagement. « Tant que tu m’emmènes dans un lieu où on se soustrait à leur regard… ». Elle l’avait dit tout bas, même s’ils étaient seuls sur ce balcon, elle ne se permettrait pas de prendre le moindre risque. Elle avait bien compris qu’ils étaient nombreux ceux qui avaient des doutes concernant leur rapprochement, et elle ne leur offrirait rien de quoi ils puissent jaser. Elle lui adressa un simple sourire. D’accord, peut-être n’était-elle pas si sage… Mais elle avait été tellement proche de lui dans l’intimité, dans les gestes plus que par les mots, que devoir à ce point maintenir un contrôle le reste de la soirée ne lui plaisait guère. Elle voulait parler avec lui, le retrouver, peut-être même l’embrasser. Et elle voulait le faire librement.

La vente aux enchères de Las Vegas avait lieu ce soir ! Si cette soirée avait eu lieu l'année dernière, Maxim aurait donner son fric pour la première dinde qui s'y serait inscrite histoire de passer un bon moment en exigeant tout et n'importe quoi mais ce soir il avait décidé de se comporter différemment ! En parcourant la liste des inscrites, il avait été assez surpris de tomber sur Elina qui n'était autre que sa sœur... Ce n'était pourtant pas dans le genre de cette dernière de participer à des soirées comme celle là mais au final ça l'arrangeait bien. Et oui, l'argent que Max' avait déboursé c'était bel et bien pour passer la soirée avec sa frangine. Et ce n'était pas pour qu'elle passe le balais dans sa suite au Luxor ni pour qu'elle lui masse les pieds. Ce que Maxim espérait, c'était de pouvoir enfin avoir une discutions normal et recoller les morceaux, une tâche qui s'annonçait assez difficile mais depuis quelques temps, il avait très envie de rendre sa vie meilleure. Sa sœur lui manquait, il avait tout un tas de choses à lui dire et voila c'était normal de vouloir obtenir son pardon.

Vêtu d'un nouveau costume acheté le matin même dans une petite boutique du centre commercial, Maxim arriva au MGM Grand Las Vegas. L'endroit était déjà plein à craquer et le jeune homme ne mit pas longtemps avant d'apercevoir plusieurs visages qu'il connaissait. Mais pour le moment aucun signe de vie d'Elina. Espérons qu'elle n'est pas quitté les lieux en apprenant qui l'avait ''acheté'' car elle en serait bien capable connaissant son sale caractère. Max' n'avait jamais été aussi stressé que ce soir. Il n'allait pas vivre cette soirée comme la plupart des autres participants. La soirée ne rimait pas avec amusement du moins ce n'était pas le but recherché.

Ce qui était aussi assez marrant c'était de voir pour quel montant certaine filles avaient été achetés... La pauvre Riley avec 9 dollars ce n'était pas bon pour son image sachant que Casey n'était pas très loin avec 5 dollars. Comme quoi certaines situations pouvaient être franchement marrantes. Bref, toujours aucun signe de la petite blonde. Max' s'approcha alors du buffet en attendant que sa sœur arrive.

La vente aux enchères de Las Vegas. Ou le plus grand événement du moment. Si Elina s'était inscrite, contre toute attendre, faut le dire, c'était bien parce que, ces temps-ci, sa vie n'était pas vraiment très passionnante. A vrai dire, son boulot prenait beaucoup de place et surtout beaucoup de temps. Et, Kalinka ne pouvait pas vraiment compter sur sa vie sociale, puisque celle-ci avoisinait le point zéro. La jeune femme avait quitté la ville, en mauvais terme, donc forcément son retour n'avait pas été évident. Mais elle s'était dit qu'avec le temps, cette situation s'atténuera. Faut croire qu'elle s'était trompée... Même son ancien meilleur ami ne semblait pas être prêt à lui pardonner. Tant pis ! Elina n'avait plus qu'à tourner la page sur son passé, et commencer gentiment à se reconstruire. Toute seule. Mais était-ce aussi évident que cela puisse paraître ? Probablement pas. C'est pourquoi la vente aux enchères organisée à Vegas semblait pouvoir jouer les tremplins dans la vie de Falldown. Du moins c'est ce qu'elle croyait en s'y inscrivant... La jeune femme pensait pouvoir rencontrer quelqu'un. Quelqu'un qui aurait misé sur elle pour sa juste valeur. Pour ce qu'elle laissait paraître. Pas pour ce qu'elle était avant, ou pour son passé. Cela semblait être un bon début... Et pourtant, dieu sait que jamais auparavant Elina aurait mit les pieds dans une soirée pareille. Toutes les conneries de Vegas, les soirées, les casinos... ce n'était clairement pas pour elle. Pourtant elle s'était inscrite, à sa plus grande surprise. Comme quoi, dans le fond et sous ses apparences de femme forte que rien ni personne ne peut atteindre, Elina semblait vraiment souffrir. Jamais elle ne l'admettrait, mais il suffit de la connaître un peu pour savoir qu'en ce moment elle n'est pas du tout en forme. C'est simple, si elle n'avait pas sa passion, c'est à dire son métier, Kalinka aurait très bien pu tomber en dépression. Heureusement, la déprime c'est pour les faibles. Pas pour elle. Enfin du moins c'est ce qu'elle essaye de se faire croire. Mais, Elina est loin d'être une femme forte.

C'est sans mettre le paquet, et sans en faire pas assez que miss Falldown se présenta au MGM Grand Las Vegas pour la soirée. Vêtue d'une simple robe violine, laissant apparaître un joli dos nu simplement recouvert par ses cheveux, Elina arborait un grand sourire. Le sourire vrai et sincère, celui qui ne laisse aucun doute sur le sujet. Et pourtant... Ce sourire là jouait un rôle. Il n'était là que pour faire joli, que pour faire bonne figure. En vérité, il était loin d'être celui qu'il prétendait. Mais, au pire, qui s'en soucierait ? Autant que les apparences soient bonnes puisqu'on ne jure que par elles. C'était quelque chose qu'Elina avait bien compris. Depuis toujours. Songeuse, Kalinka se demandait bien sur qui elle allait tomber ce soir. Elle n'était au courant que d'une chose en venant : son prix. 200$. Plutôt pas mal quand on regarde les autres montants de plus près. C'était même la plus grosse somme. Qui l'aurait cru ? Elina Kalinka Falldown, détestée de tous, ou presque, qui remportait ce soir le gros lot ? La jeune femme ne savait donc pas trop à quoi s'attendre... Et, dans le fond, elle espérait tomber sur quelqu'un de bien. Sur quelqu'un avec qui elle pourrait se lier d'amitié. C'est tout ce qu'elle cherchait. Quelqu'un sur qui elle pourrait compter. Quelqu'un qui pourrait combler un peu la solitude dans laquelle la jeune femme s'était plongée. Involontairement. Indirectement. Bref. Ne sachant pas trop comment allait se dérouler la soirée, Elina s'installa à une table afin de laisser le maitre de cérémonie prendre la parole. Rêveuse, la jeune femme n'écoutait finalement pas trop ce que ce dernier avait à dire. Jusqu'à ce qu'elle entende la sentence. « Elina Kalinka Falldown revient à … Maxim Falldown ! Pour le montant de 200$ ! » C'était une blague ?

L'apaisante sérénité qui avait pu se lire sur le visage de la jeune femme quelques secondes auparavant avait radicalement laissé place à la colère. Et à la haine. Se levant brusquement de sa chaise, Elina n'avait plus qu'un seul but en tête : se barrer de cette putain de soirée de merde avant que son connard de frère ne lui tombe dessus. Elle croyait être passée inaperçu jusque là. Sa fuite allait donc pouvoir passer inaperçu. Se dirigeant comme une furie vers la sortie, Elina se devait de passer devant le buffet où un bon nombre de personnes étaient présentes. Pourvu que Maxim n'y soit pas. Qui sait, peut être n'était-il pas encore arrivé ? Elina avait le droit de rêver...

Les minutes qui s'écoulaient étaient vraiment très très longues et Maxim commençait sérieusement à penser que sa frangine s'était déjà barrée. C'était sans compter le maître de cérémonie qui venait à l'instant même d'annoncer les résultats à l'aide de son micro. En toute logique Elina devait être encore là mais peut-être plus pour longtemps vu que la sentence venait de tomber. L'endroit était tellement bondé qu'il était aussi difficile d'y trouver quelqu'un. Prenant son verre de champagne à la main, Max' s'approcha un peu plus de la sortie qui était à quelques pas de lui pour pouvoir avoir une meilleure vue d'ensemble. Hmm, il avait eu chaud car la petite blonde arrivait comme une furie. Max' ne s'était pas trompé, elle ne semblait pas du tout enchanté par la soirée qui l'attendait, ce qui pouvait largement se comprendre. Il ne lui restait plus qu'a trouver les mots pour ne pas qu'elle rentre chez elle directement. S'approchant d'elle, Max lui attrapa doucement le bras. ''Reste un moment c'est tout ce que je te demande ou au moins écoute ce que j'ai à te dire avant de quitter la salle...'' Applaudissons son entrée ! Il ne la forçait pas, il lui laissait l'opportunité de partir mais en contrepartie il lui demandait simplement de l'écouter quelques secondes. ''Je sais très bien que tu t'attendais à tout le monde sauf à moi et je me doute que passer la soirée en compagnie de ton crétin de petit frère pourris jusqu'à l'os te donne des boutons mais je crois qu'il est temps qu'on rattrape le temps perdu toi et moi..." La communication entre le frère et la sœur était tellement difficile que pour l'instant Max' ne lui laissait pas la possibilité d'en placer une ! Seulement voila, si il laissait Elina parler la conversation allait tourner au drame alors il préférait opter pour un long monologue et après il aviserait suivant la réaction de la jeune femme. ''On a beaucoup de choses à se dire.. J'ai envie de te parler de te plusieurs choses, du garçon que je suis devenus et je veux aussi savoir ce que toi tu deviens... Je t'ai pas acheté pour que tu fasses la vaisselle et vienne passer l'aspirateur en string comme beaucoup de mecs ici..''

Max' s'attendait à devoir essuyer un nouvel échec cuisant ! La dernière fois au centre commercial tout était partis en live et il s'attendait à ce que ce soit pareil pour cette soirée vente aux enchères d'autant plus que sa sœur semblait prête à exploser. Il la connaissait, ils avaient le même caractère, tout comme lui, Elina pouvait une vraie bombe à retardement qui ne demandait qu'à être déclenché. ''Si tu veux on peut aller manger dans un restaurant du coin ou faire un truc qui te branche... Je sais que logiquement c'est à moi d'exiger tout ce que je veux de toi mais pourquoi pas inverser les rôles enfin façon de parler parce que je compte pas me mettre à poil et faire le ménage chez toi mais voila tu peux choisir le programme de la soirée...'' Quel bavard ! Il s'étonnait lui même mais au moins il avait dit tout ce qu'il pensait et maintenant c'était Elina qui avait les cartes entre ses mains.